Covid-19 : que deviennent les déchets des tests antigéniques en pharmacie ?

Plus de tests antigéniques en pharmacie et donc plus de déchets à gérer. Depuis le 31 décembre 2021, la demande explose. Mais savez-vous ce que deviennent ces déchets après utilisation ?

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Dans les pharmacies, les demandes de tests antigéniques sont en très forte hausse partout en France. Dans sa pharmacie, dans une petite commune semi-rurale près de Nancy, Philippe Denry, qui est aussi co-président du syndicat 54 des pharmaciens et vice-président de la Fédération des syndicats des pharmaciens d’Officine, a vu la demande exploser ces derniers jours, depuis le 31 décembre 2021 en particulier.

Nous faisons 80 tests antigéniques en moyenne par jour alors qu'on avait une moyenne jusque-là de 10 à 15 tests

Philippe Denry, co-président du syndicat 54 des pharmaciens

"Depuis le week-end dernier, nous faisons 80 tests antigéniques en moyenne par jour alors qu'on avait une moyenne jusque-là de 10 à 15 tests. On observe aussi une très forte hausse du taux de positivité depuis quelques jours, 18 à 20 % des tests contre 3 à 4 % avant. C'est énorme". Plus de tests antigéniques et donc plus de déchets à gérer.

"Écouvillon, pipette, plaque, vont directement dans un carton spécifique, qui est ensuite éliminé par la filière déchets de soins", nous explique Philippe Denry, Co-président du syndicat 54 des pharmaciens et vice-président de la Fédération des Syndicats des Pharmaciens d'Officine. Il ajoute : "Il n'y a pas de risque infectieux. Les particules virales sont récupérées avec l'écouvillon quand on fait les prélèvements nasopharyngés. Mais, après, lorsque l'on met en œuvre la réaction avec ce qu'il y a dans le petit tube pendant une minute, le virus est dénaturé. On ne récupère que les protéines. Il n'y a plus l'agent viral vivant. Ce sont ces protéines virales, qui dégradées, sont ensuite mises sur la plaque pour le test".

Les déchets sont ensuite récupérés grâce à un circuit "déchets de soins à risques infectieux", dont les pharmacies ont l'habitude. DASTRI est l'éco-organisme national agréé par l'État français qui collecte et traite les déchets d'activités de soins à risques infectieux y compris ceux piquants ou coupants. 

Philippe Denry précise ceux qui sont coupants ou piquants, comme les seringues, qui vont d'abord dans un premier emballage, le fameux petit sceau jaune avant d'aller dans le conteneur en carton. Il y a plus de risques avec une seringue avec laquelle a été fait un vaccin que ce soit contre la Covid ou contre la grippe qu'avec un test antigénique. Les déchets des tests antigéniques vont directement dans le carton, car il n'y a pas de risque de se couper ou de se piquer. Le tout sera incinéré.

Le Haut Conseil de la santé publique va plus loin et met à disposition toutes les informations concernant la gestion des déchets dans le cadre de tests antigéniques.

Comme le rappelle l'assurance maladie sur son site internet Ameli.fr : "Le test antigénique permet de détecter les antigènes que produit le virus SARS-CoV-2. Il cherche à déterminer si la personne est infectée au moment du test. Ce test est destiné à une simple orientation diagnostique et ne remplace pas un diagnostic établi à partir d'un test RT-PCR permettant de déterminer la présence du génome du SARS-CoV-2. Comme le test RT-PCR, il consiste en un prélèvement par voie nasale avec un écouvillon. Avec un résultat disponible en 15 à 30 minutes, ces tests permettent la mise en œuvre sans délai des mesures d’isolement et de contact tracing".

Les autotests à la poubelle

La demande sur les autotests est en forte hausse, pour les adultes, mais aussi désormais pour les enfants. Là aussi, les déchets seront incinérés avec les ordures ménagères. Il faut bien les remettre dans l’emballage comme indiqué sur la notice et les jeter après utilisation dans une poubelle avec les déchets ménagers. 

La DREAL Grand Est (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) indique que la "Lorraine compte deux sites autorisés à incinérer des DASRI : les usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) de Ludres (54) et de Tronville-en-Barrois (55). La majeure partie des déchets lorrains est incinérée dans la région, seule une faible part est incinérée dans une usine de Strasbourg. Les capacités d’incinération installées sont largement suffisantes"

Les déchets de soins à risques infectieux des laboratoires et ceux des hôpitaux suivent, eux, un parcours encore plus encadré pour être collectés et détruits.

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