Une chaîne humaine formée par 2.000 élèves a été formée au collège Notre-Dame Perrier de Châlons-en-Champagne (Marne), le matin de ce vendredi 2 juin. Un symbole fort après le suicide de Lindsay, collégienne harcelée dans le Pas-de-Calais.
C'est un message de fraternité et de solidarité. Un message plus que bienvenu après le suicide de la jeune Lindsay, 13 ans, harcelée dans son collège du Pas-de-Calais.
Une grande chaîne humaine a été formée par 2.000 élèves portant du blanc et chantant en choeur. Elle s'est étirée dans la cour de Notre-Dame Perrier, un collège privé de Châlons-en-Champagne (Marne) : cinq autres établissements ont également participé.
L'initiative, qui s'est faite dans la matinée de ce vendredi 2 juin 2023, a suscité des prises de paroles diverses et variées : d'élèves, mais aussi de représentantes et représentants politiques. Alexis Cécilia-Joseph, reporter de France 3 Champagne-Ardenne, était présent sur place avec Raphaël Doumergue a la caméra pour les enregistrer (voir carte ci-dessous).
Vincent Giot, le directeur de l'établissement, avoue avoir été dépassé par l'ampleur prise par le rassemblement. "On lance des balises, on écrit à droite-à gauche, et on s'aperçoit que tout le monde nous répond." Par exemple, l'Armée de l'air qui a fait survoler la cour par une un Mirage 2000, ou le très médiatique député Charles de Courson, qui a lancé un sonore "bravo, bravo" à Laetitia Marquet, l'infirmière de l'établissement qui a participé à l'organisation. Les élèves savent pouvoir se tourner vers elle et ses collègues en cas de harcèlement. L'écoute est fondamentale.
Tout au long de la semaine, des messages vidéos appelant à lutter contre les discriminations et le harcèlement ont été diffusés sur la page Facebook du collège. Footballeurs, chanteurs et chanteuses, et même un ancien président de la République ont mis la main à la pâte (voir publication ci-dessous).
Louane Reichling, élève de cinquième, se félicite de la portée de l'évènement. "C'est une grosse réussite. On s'attendait [à ce que ça ait de l'ampleur], mais pas autant." Elle évoque un rassemblement "avec de la joie, de la bonne humeur", mais aussi "de la tristesse pour ceux qui sont discriminés. Mais c'est l'espoir qui domine."
"J'ai été témoin de discriminations", confie, main sur le coeur, Alexandre Ebener, élève de troisième autrefois harcelé (ça arrive encore, parfois sur fond d'homophobie). "Je l'ai été à un moment donné à cause de mes difficultés. Je m'en suis sorti grâce à mes amis. C'est pour ça que je voulais vraiment être ici pour soutenir toutes les personnes atteintes de discriminations."
Le message semble avoir été entendu, car très médiatisé. Reste à espérer qu'il sera également écouté...