Une trentaine d'internes en médecine se sont mis en grève ce midi devant le CHU de Reims. Ils protestent contre la réforme du temps de travail proposée par le gouvernement.
Une trentaine d'internes en médecine se sont rassemblés ce lundi 17 novembre, vers 13 heures, devant le CHU de Reims, pour protester contre la réforme du temps de travail proposée par le gouvernement.
Dans un avis rendu en mars, la Commission européenne avait épinglé la France, estimant que les internes français passaient trop d'heures dans les hôpitaux : 60 en moyenne, selon une étude de l'l'Intersyndicat national des internes (Isni), loin des 48 heures maximum imposées par Bruxelles.
Vers 10 demi-journées obligatoires
Pour rentrer dans les clous, le ministère de la Santé envisage de réduire les obligations de service des internes, actuellement découpées en onze demi-journées, en passant à 10 demi-journées.L'Isni réclame que la demi-journée supprimée soit fixée au samedi matin, seul moyen selon lui de garantir l'application de la réforme. Ce créneau serait compté comme une garde, et donc mieux rémunéré, lorsqu'il est travaillé.
Le principal syndicat d'internes généralistes, l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), n'a pas souhaité s'associer au mouvement de grève, le texte présenté par le gouvernement comportant selon lui des "avancées".
Pour tenter de calmer la grogne des internes, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé vendredi un dispositif de sanction à l'égard des établissements ne respectant pas leur repos de sécurité.
Mais l'Isni avait maintenu son appel à la grève face à l'absence d'annonce concernant sa revendication principale sur le samedi matin.
Voir notre reportage dans l'édition du 19/20 lundi 17 novembre
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