Face à une baisse démographique dans la région, le comité technique académique a décidé ce jeudi de supprimer certains postes d'enseignants dans la région. Et les Ardennes sont les plus touchées avec 45 postes menacés.
Ardennes et Haute-Marne : une chute drastique
300 élèves en moins dans les écoles primaires ardennaises à la rentrée 2015 et près de 200 en Haute-Marne. L'Aube et la Marne se portent un peu mieux avec une légère augmentation : un peu moins de cent élèves supplémentaires dans chacun des deux départements. Au secondaire, l'évolution démographique n'est pas plus heureuse : plus de 600 élèves en moins dans les collèges de toute la région et 89 dans les lycées professionnels. Les lycées généraux et technologiques ainsi que leurs filières post bac se portent mieux avec une estimation à 500 élèves en plus pour septembre prochain.Seules trois académies de l'Est de la France devraient connaître une diminution des effectifs au second degré, et l'Académie de Reims en fait partie. Une remontée est espérée pour les années suivantes, 2016 et 2017.
En attendant, la sentence est tombée : moins d'élèves donc moins d'enseignants. C'est le bilan du comité technique et académique qui s'est tenu ce jeudi à Reims.
Suppressions de postes d'enseignants
Les Ardennes, plus touchées par la baisse démographique, se verraient amputées de 45 postes d'enseignants à la rentrée : 20 en primaire et 25 au secondaire. En Haute-Marne, ce sont 8 postes d'enseignant du premier degré qui seront supprimés et 10 au collège.La Marne et l'Aube bénéficie d'une légère hausse, essentiellement à l'école primaire avec 10 nouveaux postes aubois et 18 dans la Marne. Au total ce sont 14 postes qui sont supprimés au niveau secondaire dans toute la région, avec 31 suppressions au collège et 17 enseignants supplémentaires au lycée.
Des syndicats furieux
Mais pour le secrétaire général de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) de la Marne, Guy Bourgeois, "cette baisse démographique aurait pu permettre une amélioration des conditions d'enseignement". Il dénonce en effet "des classes de seconde à plus de 35 élèves", pour lui ce sont des "conditions inacceptables".