Des Rémois sont à la recherche du Guépard, un ordinateur conçu et fabriqué dans la cité des Sacres dans les années 80. Reims, capitale du champagne, de l’aviation, de la pop-électro et aussi de l’informatique !
En 1984, HBN, une entreprise rémoise a conçu et fabriqué un ordinateur 100% français : le Guépard. Le Guépard avait l’ambition de concurrencer l’Apple 2 et le TRS-80 de Radio-Shack Tandy. C’était une sacrée bestiole puisqu’il pesait 22 kilos, en raison notamment d’une batterie interne lui assurant une heure d’autonomie. Son clavier en Azerty ou Qwerty était détachable. Un millier d’exemplaires ont été produits, aujourd’hui une dizaine seulement sont encore recensés.
A Reims, des passionnés de culture numérique, aimeraient pouvoir en retrouver un exemplaire pour l’étudier et l’exposer. Il s’agit du club Reims & Digital qui se réunit une fois par mois au Centre Saint-Exupéry à Reims. HBN, à l’origine du Guépard, était une société qui produisait des composants électroniques. Pour la petite histoire, l’entreprise avait été impliquée dans un trafic de décodeurs Canal+ en 1991. Dirigée par des anciens de la BA 112 Jean-Claude Houbron et Raymond Ninassi (aujourd’hui disparus), HBN avait son propre réseau de magasins à travers la France, bien pratique quand on veut lancer un produit. A Reims, on les trouvait rue Gambetta et avenue de Laon. Le siège social était rue Charlier, puis rue du Val-Clair sur la Zone Farman.
A notre tour, nous nous sommes lancés sur la piste du Guépard et en avons trouvé deux, en région parisienne. A Triel-sur-Seine dans les Yvelines, Pascal Holdry, un passionné de vieux ordinateurs, est parvenu à en trouver deux et à les redémarrer, ce qui n’est pas une mince affaire. Le guépard ne se laisse pas facilement dompter. Ces machines sont en effet très fragiles et si vous en possédez un dans un recoin de votre cave, la meilleure chose à faire est de ne pas y toucher et de demander conseil à un spécialiste avant de le rallumer.
Et surtout, si vous disposez d’informations et de documents sur cette pièce maîtresse du patrimoine rémois n’hésitez pas à contacter le club Reims & Digital (@ReimsDigital sur Twitter).
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