Une amende de 100.000 euros a été requise mardi soir devant le tribunal de Reims à l'encontre du transporteur Champagne Mobilités poursuivi pour homicide involontaire. Le 8 avril 2013, un bus transportant des collégiens de Notre-Dame de Reims tombait d'un pont près de Prague, faisant deux morts.
L'accident s'est déroulé au petit matin du 8 avril 2013. Après avoir roulé toute la nuit, ce bus de la société rémoise Champagne Mobilités s'écrasait sur un remblai à quelques dizaines de kilomètres de Prague, sa destination finale. Le choc est d'une violence inouïe. Le bilan est lourd : deux morts.
Charlène, une collégienne de 15 ans scolarisée en classe de 4e, est tuée sur le coup. Le chauffeur du bus originaire lui aussi de la Marne décédera deux semaines plus tard des suites de ses blessures. L'accident fera aussi une quarantaine de blessés parmi les élèves et les accompagnants du collège Notre-Dame de Reims.
Le chauffeur se serait endormi
L'audience a révélé le manque de contrôle du temps de travail des chauffeurs au sein de cette filiale de la RATP. Selon le procureur, "le transporteur a prouvé son inaptitude à respecter la législation, avec dix infractions commises en un mois par huit conducteurs".L'endormissement du chauffeur semble avoir provoqué l'accident. De son côté, l'avocat de la RATP a indiqué que la société Champagne Mobilités avait tiré les conséquences de l'accident, avec notamment la nomination d'un nouveau directeur. Le jugement a été mis en délibéré au 15 décembre prochain.
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Notre journaliste était en direct dans le 19/20 du mardi 10 novembre
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Notre journaliste Florent Boutet a suivi l'audience
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