Reims : barrage filtrant routier zone Farman-Pompelle

Depuis tôt ce mercredi matin, des routiers ont établi des barrages filtrants au niveau de la zone Farman-Pompelle à Reims. Ils réclament une réévaluation de salaire. Les poids lourds sont stoppés aux entrées et sorties de la zone d'activité. Les véhicules légers peuvent passer.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La reprise du dialogue jeudi avec le patronat n'y change rien : la CFDT Transport, majoritaire dans la profession, s'est lancée mercredi dans l'action avec, au menu, des blocages de sites pétroliers, industriels et logistiques. Le syndicat avait annoncé la couleur vendredi, en prévenant qu'il ciblerait des "grands groupes de transport", dont les propriétaires sont adhérents des fédérations patronales (FNTR, TLF et UNOSTRA).

Le retour à la table des négociations sur les salaires prévu jeudi matin, sous l'impulsion du gouvernement et du secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, ne l'en a pas détourné.

Le coup d'envoi a été donné dans la nuit avec le blocage des zones pétrolières de Lyon, de La Rochelle et de Donges (Loire-Atlantique), selon la CFDT. En Normandie, une soixantaine de manifestants ont pris pour cible les zones industrielle de la Poudrerie (Oissel), au sud de Rouen, et des Herbages à Lillebonne, près du Havre. "Des camions sont bloqués dans leurs dépôts", a indiqué Bruno Petit, un délégué CFDT, précisant qu'il s'agissait de camions "appartenant à des sociétés dont les directions sont impliquées dans les négociations nationales""La bonne nouvelle, c'est que la mobilisation est plus importante que prévue", s'est félicité Fabian Tosolini, porte-parole de la CFDT Transport, chiffrant à près d'un millier le nombre de militants répartis sur les différents points de blocage.

En Ile-de-France, plutôt que de bloquer Citaix, filiale du groupe de transport et de logistique Charles André, à Nangis (Seine-et-Marne), les militants se sont
reportés sur la raffinerie de Grandpuits, à quelques kilomètres de là.

Aucun camion ne sort

A Reims, toute la zone industrielle de la Pompelle est bloquée "par plus de 80 personnes", selon le responsable local de la CFDT Transport, Jean-Marie Hommet. "On a six points de blocage. Aucun camion, aucun fourgon ne sort de la zone".
En plus de ces actions coups de poing, la CFDT a prévu des opérations de filtrage des camions sur certains axes routiers (Lorraine, Bretagne, PACA), accompagnées d'une distribution de tracts pour expliquer les raisons de sa colère.

Les poids lourds étaient ainsi immobilisés au péage de Saint-Avold (Moselle), seuls les véhicules légers étant autorisés à passer.

La dernière séance de négociations annuelles obligatoires s'est terminée le 20 janvier sur un claquement de porte, le patronat et la CFDT quittant les négociations sur un "constat d'échec". Les chambres patronales proposent une revalorisation de 1% pour les cadres et de 2% pour les coefficients salariaux les plus bas (ceux des salariés les moins qualifiés) de la convention collective, actuellement sous le Smic.

De leur côté, les syndicats exigent une augmentation de 5% pour les quelque 650.000 salariés du transport routier (marchandises, logistique, ambulanciers, conducteurs d'autocar, transporteurs de fonds), en plus de l'instauration d'un 13e mois et de la suppression de la carence maladie.

Depuis l'interruption des négociations, l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) poursuit les blocages et opérations escargot lancés le 18 janvier. Mais ses actions s'essoufflent, sauf dans quelques bastions de résistance (Rennes, Caen et Bordeaux).

Mardi soir, elle s'est félicitée de la reprise des négociations, indiquant qu'elle "s'y rendra(it) dans un esprit ouvert, constructif et combatif, avec la volonté que les négociations (...) puissent enfin amener à un compromis acceptable pour les salariés". L'OTRE (TPE et PME) s'est également réjouie de la "reprise du dialogue entre les partenaires sociaux dans son cadre normal et légitime". La FNTR, principale fédération patronale du transport routier, viendra pour sa part jeudi "si les conditions du dialogue social sont réunies".

Regardez le reportage diffusé ce mercredi 28 janvier dans notre 12/13 :


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information