Repartir avec les restes d'un copieux repas ? C'est possible dans des restaurants de Reims. Le projet "gourmet-bag", lancé par des étudiants à Sciences-Po, en a déjà séduit 18. Le but est bien sûr de réduire le gaspillage alimentaire.
Dans ce restaurant rémois, si les clients ne terminent pas leur assiette, on leur propose systématiquement de ramener les restes dans une boîte.
"Ils n’ont pas forcément ce réflexe", détaille le restaurateur Cyprien Paleni. "C'est vraiment quelque chose qu'il faut leur proposer régulièrement. Parce que d'eux-mêmes les clients n'y pensent pas. Mais je pense que ça va se mettre en place assez rapidement."
Ce concept existe outre atlantique, il s'appelle le doggy-bag. Il n’est pas encore vraiment dans l'esprit français, mais l'idée commence cependant à faire des adeptes.
"C'est vraiment plus pour le principe de pas gaspiller, et pas le côté radin de la chose", indique une cliente. "Je pense que maintenant ça s'est démocratisé, ça se fait à l'étranger”, ajoute une autre. “On est dans une période où on évite de plus en plus le gaspillage. Donc je pense qu'il n'y aucun problème pour le demander."
Posted by Restponsable on Thursday, September 1, 2016
18 restaurants à Reims
Un moyen de lutter contre le gaspillage, mais aussi contre les idées reçues. Désormais, 18 restaurants rémois proposent le gourmet-bag. Car presque tout s'emporte si les produits sont frais à la base.Matthieu Szczyhel, restaurateur, détaille : "Les tartares qui sont fait à la minute, c'est des tartares au couteau, ça ne sera jamais meilleur que si vous le mangiez sur place. Mais si vraiment, vous ne le finissez pas et vous avez envie de l'emporter, tout est possible."
L'initiative, a été lancée par des étudiants de Sciences Po. Un projet éco-responsable, anti-gaspillage qu'il a fallu rendre esthétique et attirant, d’où ce nom de gourmet-bag.
"On a la chance d'avoir une boîte assez esthétique", justifie Léa Destaing, à l’initiative du projet avec son associaiton Restponsable. "Le logo c'est le signe pause, avec comme slogan 'faites une pause dans le gâchis alimentaire'. On voulait aussi qu'il y ait un peu côté un peu glamour du doggy-bag pour que les gens finalement ne soient pas dégoûtés de demander à emporter leurs restes."
Un projet qui sera testé sur plusieurs mois pour réduire les déchets alimentaires. Actuellement, ils sont estimés à 32 kilos par an et par habitant.