L'aîné des frères Kouachi a été enterré dans la nuit de vendredi à samedi à Reims en toute discrétion dans une sépulture anonyme en présence de sa famille et sous surveillance policière. La mairie de Reims ne pouvait pas s'y opposer légalement, Reims étant le lieu de résidence de Saïd Kouachi.
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, avait affirmé jeudi 15 janvier : "Je ne veux surtout pas qu’on ait une sépulture sur la commune qui puisse servir de sépulture de martyre pour un certain nombre de personnes." Mais Saïd Kouachi, âgé de 32 ans, vivait à Reims depuis plus d'un an avec son épouse et la loi est claire à ce sujet. "J'ai refusé l'achat de concession mais l'Etat m'a rappelé à mes obligations selon la législation", a déclaré à l'AFP Arnaud Robinet. Sous injonction préfectorale, la mairie n'a pas pu s'y opposer.
La sépulture dans un cimetière d'une commune est due :
1° Aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur domicile ;
2° Aux personnes domiciliées sur son territoire, alors même qu'elles seraient décédées dans une autre commune ;
3° Aux personnes non domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille ;
4° Aux Français établis hors de France n'ayant pas une sépulture de famille dans la commune et qui sont inscrits sur la liste électorale de celle-ci. (article L. 2223-3 du CGCT)
Chérif Kouachi quant à lui devrait être enterré lundi à Gennevilliers en région parisienne à la demande de son épouse.