Les feuilles mortes de l'automne peuvent sembler bien inoffensives. Elles peuvent pourtant causer bien des soucis pour les trains notamment. En ce mois d'octobre, c'est l'heure du traditionnel nettoyage des voies. Départ de deux mois de campagne de nuit pour les équipes de la SNCF.
En pleine nuit, les trains de voyageurs ne roulent plus. À cette heure-là, les engins d’entretien prennent possession des voies. À Reims, la draisine, cette locomotive couteau-suisse, est équipée ce soir de ces outils automnaux. Serge sera aux manettes toute la nuit. Frédéric, lui, s'occupera du reste : mettre en route le grattoir quand il le faut pour déblayer les rails, et lancer le lavage à haute pression que la draisine tire derrière elle.
Les zones à traiter sont bien définies. “Ce sont toutes les zones de ralentissement pour les dessertes voyageurs essentiellement. Plus les zones situées en rampe, afin d’éviter les patinages de nos circulations”, explique Cyril Rousseau, responsable de l'unité régionale approvisionnement et acheminement SNCF Réseau.
Risque de dérapage
Car si les feuilles mortes tombent sur les voies, avec la pluie, le risque de créer une patine est important. Les roues peuvent déraper, mais surtout, elles peuvent s'enrayer lorsque le train freine... Et à l'approche de la Montagne de Reims, la végétation est de plus en plus présente près des voies.“Le risque c’est de ne pas respecter le point d’arrêt prévu pour nos dessertes voyageurs”, détaille le responsable SNCF. “Le deuxième risque c’est de ne pas respecter nos installations de sécurité, notamment nos feux. Et puis également, il y a le risque de provoquer des avaries au matériel. Ce qui fait qu’il ne peut plus circuler ensuite.”
Ce soir, Serge et Frédéric s'occupent de la ligne Reims-Epernay aller-et-retour. Elle sera brossée 5 nuits par semaine jusqu'au 10 décembre. Reims-Charleville / Charleville-Givet, Reims Fismes La Ferté Milon et Reims Sainterme seront aussi soignées cet automne. 5 500 kilomètres de voie sur toute la campagne.