En 10 ans, 70 % de vélos en plus dans les rues de Reims

Afin de promouvoir la petite reine dans la cité des sacres, les membres de l'association Vél'Oxygène investissent chaque trimestre les entrées du centre-ville. Leur but : compter le passage de chaque vélo et transmettre ensuite leurs statistiques aux pouvoirs publics. 

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Perché au dessus de la traversée urbaine de Reims depuis 7 heures du matin, gilet jaune sur les épaules pour être bien vu, Christian Haution veille. Le regard de ce retraité, membre historique de l'association Vél'Oxygène depuis une vingtaine d'années et cycliste convaincu, se promène le long du pont de Vesles, l'une des quatres principales entrées vers le centre-ville de Reims, investies les mardi et jeudi par les membres de l'association. Crayon à la main, à chaque passage d'un vélo, il trace un petit trait vertical sur son registre. 


" J'ai déjà compté une centaine de vélos en moins d'une heure, se félicite-t-il dans un sourire. C'est un bon chiffre malgré le froid et la pluie de ces derniers jours. En septembre, aux mêmes horaires, l'heure de pointe, nous sommes à 300 ! On compte afin de connaitre l'évolution de la pratique à Reims et ça monte ! On est à 70 % de vélos en plus en dix ans ! " 

Les raisons de cet engouement selon lui ? Le gain de temps induit par l'utilisation d'un vélo, ainsi qu'un changement de son image dans la société, désormais associée à la jeunesse. Sans oublier bien sûr la prise de conscience écologique, décisive dans ce boom des vélos à Reims. 

Mais le champ d'action de Vél'oxygène ne se cantonne pas aux vélos.
 

Dans la ligne de mire de Christian ce matin, les trottinettes électriques également." On les compte également pour avoir des données sur le phénomène et surtout pour mieux traiter la problématique du partage de l'espace public entre vélos et trottinettes afin d'apaiser tout le monde. Les trottinettes sont autorisées à emprunter les pistes cyclables mais nous n'avons aucun a priori négatifs sur la pratique, même si bien sûr, ce n'est pas la même philosophie..."
 

"C'est grâce au vélo que je suis aussi mince"


Filant sur le pont de Vesles depuis le quartier Croix-Rouge pour se rendre à son travail en centre-ville, Abdelkader, lui, ne peut plus se passer de son vélo. "Le vélo, c'est tous les jours pour moi, entre 10 et 15 kilomètres, sourit-il. J'aime bien.C'est mieux pour la planète et le porte-monnaie avec le gasoil qui commence à augmenter. Et en plus ça fait faire du sport, c'est pour cela que je suis resté aussi mince, rigole t-il. 

Seul bémol selon lui : le manque d'infrastructures réservées aux vélos. " Il y a certains endroits beaucoup trop serrés, on manque clairement de pistes cyclables." " Toutes les villes sont faites pour le vélo, renchérit Christian. Le problème, c'est le partage de l'espace public, ce n'est pas simple mais ça évolue..."
 

Mais une fois collectées, où finissent ces statistiques ? " On communique tout à la ville après analyses, explique Christian. "Par exemple, quand la ville va faire une enquête par rapport au prochain plan de déplacement urbain, le bureau d'étude va venir nous voir pour obtenir ces données et les exploiter. En tant qu'association citoyenne et revendicative, nous sommes de réels partenaires pour les pouvoirs publics."

Fin du comptage, Christian quitte les lieux afin de préparer son après-midi. Une après-midi elle aussi dédiée comme sa matinée à la petite reine avec un atelier de réparation de vélo participatif. 
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