53 départements français sont placés en "risque élevé" pour les allergies au pollen de bouleau par le Réseau national de surveillance aérobiologique. Cela concerne notamment tous les départements du Grand Est. Découvrez les bons gestes à adopter pour limiter les conséquences.
Alerte rouge. Les personnes allergiques au pollen de bouleau l'ont peut-être déjà remarqué, les crises d'éternuement et les yeux rouges sont de retour. Le Réseau national de surveillance aérobiologique a placé 53 départements français en "risque élevé" pour le bouleau depuis le 9 avril 2022. Figure dans cette liste un très large quart nord-est de la France, et donc tous les départements du Grand Est.
Le pollen de bouleau est très allergisant. Il est le plus présent en ce moment dans l'air ambiant. Mais les personnes sensibles doivent aussi, selon les cas, se méfier des graminées, des cyprès et de l'ambroisie, le tout sur une période qui va selon les espèces du mois de février à septembre, comme l'indique le ministère de la Santé.
Le docteur Hervé Ruinart, médecin généraliste installé à Reims dans la Marne et représentant du syndicat MG France dans le département, a vu les patients revenir pour des problèmes liés aux allergies dès la mi-mars. Il est amené à leur prescrire notamment des antihistaminiques. Mais il rappelle d'abord la nécessité de gestes simples avant de prendre des médicaments.
"Le premier truc qu'il faut faire plutôt que de mettre des gouttes anti-allergie, c'est le lavage de nez, indique-t-il. On l'oublie trop souvent mais il permet déjà de diminuer la quantité de produits qui arrivent dans la fosse nasale. Ce n'est pas non plus le traitement de la rhinite, mais si on ne fait pas de lavage de nez correctement, ce n'est pas la peine de prendre des antihistaminiques."
Il faut vraiment faire le lavage et ensuite mettre des gouttes nasales anti-allergiques. Les gouttes, c'est en général une ou deux fois par jour et le lavage de nez doit être beaucoup plus fréquent.
Hervé Ruinart, médecin généraliste à Reims
Ne pas confondre avec le Covid ou la grippe
Le médecin insiste également sur l'importance du diagnostic pour ne pas confondre rhinite allergique et cas de Covid-19 ou même de grippe chez des nouveaux patients. Car les symptômes peuvent parfois être semblables. "L'éternuement est quand même un symptôme assez typique de la rhinite allergique. Mais on a des gens qui sont grippés ou ont éventuellement le Covid, avec des symptômes rhinopharyngées, des maux de tête et un peu de fièvre". Il prescrit donc régulièrement des tests de dépistage pour confirmer le diagnostic.
Les bons gestes à adopter
Au-delà d'un lavage du nez régulier, il est utile de se laver les cheveux le soir en rentrant chez soi, car les pollens s'y fixent facilement.
Comme l'indique le ministère de la Santé, il est utile d'aérer son logement régulièrement, mais cela doit se faire avant ou après le coucher du soleil, moment de la journée où les pollens sont les moins nombreux dans l'air.
Les personnes sensibles doivent également éviter de faire sécher du linge à l'extérieur. Les tissus humides vont en effet plus facilement fixer les pollens.
Il est également conseillé de conserver les vitres fermées lorsqu'on circule en voiture. Par ailleurs, il vaut mieux éviter les activités extérieures qui entraînent une surexposition aux pollens, comme l'entretien du jardin ou certaines activités sportives.
En cas de besoin, le port de lunettes de protection et de masque peut faire diminuer l'exposition aux pollens, sans l'empêcher totalement. Ces conseils généraux doivent bien sûr être précisés par une discussion avec son médecin.