Pour se rapprocher du monde de l'entrepreneuriat, huit élèves de troisième du collège Joliot-Curie à Reims ont formé une mini-entreprise et produit des objets de décoration recyclés à base de vinyles. Ils défendront leur projet lors du Festival des mini-entreprises le 23 mai à Châlons-en-Champagne (Marne).
Il fallait y penser. Dans le cadre du dispositif des mini-entreprises de l'association Apprendre pour Entreprendre, huit élèves de troisième du collège Joliot-Curie à Reims ont transformé de vieux vinyles destinés à la déchetterie en meubles décoratifs. Ces derniers peuvent être fixés aux murs, et accueillir une plante, des figurines, des chaussures de collection ou encore des clés ou un téléphone. L'occasion de se familiariser avec l'entrepreneuriat, tout en œuvrant pour le développement durable.
"Tous les ans depuis 2016, on part du même principe : prendre un objet destiné à la poubelle pour le recycler. Cette année, on a récupéré des vinyles auprès d'une maison qui allait être vidée. On a décidé d'en produire 70 et de s'arrêter là pour en faire une collection unique", raconte leur encadrante Catherine Devolder, qui précise : "ça n'a pas été si facile, ils ont essayé plein de techniques pour le pliage".
Dans cette mini-entreprise, chaque élève a choisi son service en fonction de ses goûts. "Moi j'étais dans le service administratif et financier parce que j'aime bien écrire. Je m'occupais de rédiger les comptes rendus et de noter tout ce que l'on dépensait ou vendait. J'ai aussi fait partie de la vidéo qui raconte l'histoire de notre mini-entreprise. Quand j'avais tout fini, j'aidais les autres au bricolage", relate Marthe, satisfaite de cette expérience qui la rapproche du monde de l'entreprise.
"Ils se sont révélés des talents de commerciaux"
Une fois tous les objets confectionnés, une première mise en vente a été organisée le 30 mars à Tinqueux, où une dizaine d'objets ont été vendus à des clients conquis. Petite spécificité de ces objets de déco : chaque exemplaire est unique, numéroté et accompagné d'un QR code donnant accès à une playlist musicale propre à une ou un élève. "C'est chouette, on fait des choses qui sont sympas, et qui plaisent à des gens", se réjouit Marthe. Mariem, qui a bien bricolé, tire de beaux enseignements de cette expérience : "je suis trop fière de moi d’avoir créé cet objet. Je n’arrivais pas à faire certaines choses, c’était la galère, mais j’ai quand même réussi à le faire". Les vertus de la persévérance.
"C'était très agréable de les voir évoluer, ils se sont révélés des talents de commerciaux ! Ils prennent des qualités oratoires, les gens suivent, et ils sont super fiers d'eux", s'enthousiasme Catherine Devolder, qui continue de chercher d'autres points de vente auprès de partenaires locaux. D'ici là, toute la gamme d'objet est disponible à la vente sur leboncoin, pour des prix allant de 5 à 10 euros. "Les fonds récoltés seront reversés à Emmaüs Reims", précise-t-elle.
Prochaine étape pour les collégiens : le Festival des mini-entreprises, qui se déroulera le 23 mai à Châlons-en-Champagne (Marne). Les élèves de troisième y défendront leurs produits dans trois catégories du championnat : le label lutte contre le changement climatique, le prix du développement commercial, et la catégorie collège. "Ils devront défendre leur projet et vont devoir convaincre", prévient la professeure, qui sera là pour soutenir ses élèves, mais cette fois en tant que "spectatrice comme les autres".