Venu présenter la réforme de la justice à Reims, le Premier ministre a voulu rassurer les professionnels en écartant la possibilité de fermer des tribunaux d'instance.
Accompagné de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu à Reims ce vendredi après-midi. Avant un passage à l'hôtel de ville, il s'est arrêté au palais de justice pour faire le point sur la réforme en cours d'élaboration et rencontrer les professionnels.
Pas de déclaration fracassante. Dans un contexte délicat, le chef de l'exécutif a surtout voulu rassurer le milieu judiciaire. Il a ainsi assuré qu'"aucun" tribunal existant ne serait fermé dans le cadre de la réforme gouvernementale. Ainsi la cour d'appel de Reims dont l'avenir semblait menacé pourrait bien survivre aux changements à venir, mais rien n'a été annoncé.
Le gouvernement entend tout de même "fusionner les juridictions de la grande instance et de l'instance" pour, selon le Premier ministre, "créer la possibilité de déplacer des contentieux pour les rapprocher du jusiticiable et pour les traiter de façon optimale".
Edouard Philippe a également confirmé une expérimentation pour créer des nouveaux "tribunaux criminels" qui seraient chargés des crimes "dans le bas de l'échelle" de gravité de ceux relevant habituellement des cours d'assises.
Interview d'Edouard Philippe :