Pour la 4e fois, les talents du photographe culinaire Laurent Rodriguez sont reconnues par le festival international de la photographie culinaire. Le thème de l'édition 2023 : le pain. Originaire de Reims, il a dû rivaliser d’ingéniosité pour se démarquer.
Un quatrième prix pour Laurent Rodriguez. Ce photographe professionnel depuis 30 ans, voit ses clichés récompensés pour la 14e édition du festival international de la photographie culinaire. “20 photographes dans le monde sont sélectionnés pour y participer, chaque photographe doit produire trois images en respectant le thème. Cette année : c’était le pain”, raconte Laurent Rodriguez, le photographe culinaire.
Ce professionnel installé à Reims (Marne) avait une double casquette pour sa 11e participation à ce concours. “J’étais le photographe officiel du festival. Chaque année, un photographe officiel est sélectionné, il doit produire une image en amont qui est mise sur les affiches”, ajoute-t-il.
Le champ du pain
Pour participer à la compétition, chacun doit ensuite produire trois photos. Un challenge pour lui plutôt habituer à répondre à des commandes. “Il y a toute une démarche artistique dans ce concours”, s’enthousiasme-t-il. Trois clichés qui mêlent à la fois le pain et sa matière première pour sa première proposition “le champ du pain”.
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La deuxième “cœur du pain”, fait un très gros plan sur la mie, “j’ai tranché le pain et j’ai mis une lumière en contre-jour”, précise le photographe.
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Pour la troisième, il s’est concentré sur ceux qui fabriquent le pain. Toujours en jouant avec la lumière et les ombres, "l’homme est très musclé et a un tatouage sur fonds noir”, commente-t-il.
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Ses clichés ont séduit le jury. “Il y a sept prix qui sont appelés les lentilles d’or”, ajoute encore le photographe culinaire. Laurent Rodriguez a gagné le prix spécial des Grands Moulins de Paris pour cette édition 2023. Lorsqu’il a appris la nouvelle, jeudi 30 novembre, il était ravi : “Je me suis dit, c’est une bonne nouvelle, ça fait plaisir”, sourit-il.
Ce n’est pas le premier prix de ce photographe basé dans les Docks Rémois. “J’ai gagné en 2013, 2015, 2020 et 2023”, énumère-t-il. Un savoir-faire qu’il travaille depuis l'enfance. “C’est venu à 12 ans quand on m’a acheté un appareil réflex et ça ne m’a jamais quitté”, précise-t-il.
Une passion depuis l’enfance
Peu importe le cliché qu’il prend, il met un mot d’ordre à toujours raconter des histoires. “Il faut qu’il y ait de l’émotion dans mes images, sinon ce n’est pas intéressant”, ajoute-t-il. Sa passion pour les photographies culinaires est vite venue, même s’il s’est nourri de diverses expériences. “J’étais photographe dans la mode, puis je me suis orientée vers la publicité de nature morte et petit à petit je suis allé vers la nourriture”, précise le photographe. C’est grâce à ces expériences qu’il a su développer son style. Il joue beaucoup avec les lumières.
Il faut être rapide, saisir le moment et s’adapter sans cesse pour trouver le bon angle
Laurent Rodriguez
Mais c’est la photographie culinaire qui l’a tout de suite passionné. “Je trouvais ça assez intéressant, assez compliqué et challengeant. Il faut être rapide, saisir le moment et s’adapter sans cesse pour trouver le bon angle”, ajoute Laurent Rodriguez. Un univers de la gastronomie et des produits de la terre qui passionne le photographe.
“J’essaie de donner le meilleur de moi-même quand je produis des images. Des fois, ce n’est pas facile, car il faut créer rapidement, donc j’essaie toujours d’avoir du recul en me disant est-ce que c'est bien ou pas ?”, raconte le photographe. Il peut toujours compter sur l’avis de son frère qui le conseille, ou encore de sa famille proche.
Paris 2024 à l’honneur pour la prochaine édition
Des recherches d’émotion qu’il mettra à nouveau au profit de la photo dans les prochains mois. Le photographe participera à l’édition 2024. Une année particulière qui rendra hommage aux Jeux Olympiques, avec comme thème : “food et sport”. L’occasion d’allier le sport à la cuisine. Un thème qui demandera comme chaque année de l’originalité. “Ce n’est pas simple, mais c’est le principe du festival”, s’enthousiasme le photographe culinaire.
