La ministre de la Culture a proposé de faire payer aux touristes l'entrée de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Si une telle mesure était mise en place à Reims, cela permettrait de récolter plusieurs millions d'euros chaque année.
Aujourd’hui, à Reims, seules les visites guidées des tours de Notre-Dame de Reims sont payantes. Pour visiter le chœur de la cathédrale, il n'est pas nécessaire de débourser le moindre centime.
Mercredi 23 octobre, la ministre de la Culture Rachida Dati a lancé le débat en plaidant dans les colonnes du Figaro pour rendre les visites touristiques de Notre-Dame de Paris payantes afin de financer un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux. "Avec cinq euros seulement par visiteur, on récolterait 75 millions d'euros par an. Ainsi, Notre-Dame de Paris sauverait toutes les églises de Paris et de France. Ce serait un magnifique symbole", assure-t-elle.
Si un tarif identique était mis en place à Notre-Dame de Reims, cela pourrait générer jusqu’à 7,5 millions d’euros de recettes. Une hypothèse qui donne à réfléchir. "L'entretien est très coûteux. On a des exemples européens, c'est le cas en Angleterre. J'ai revisité Westminster lorsque j'étais de passage à Londres cet été. L'entrée pour un adulte est de 30 livres. Ce qui représente pas loin de 40 euros. Mais la contrepartie de ce coût élevé est que le lieu est impeccablement entretenu", explique Jocelyn Bouraly, administrateur des Tours de la Cathédrale.
L'idée de faire payer l'entrée aux visiteurs ne semble pas déranger les quelques touristes que nous avons interrogés ce vendredi matin. Cette manne financière pourrait ensuite profiter au patrimoine religieux dans toute la France. Pour l’association des amis de l’église Saint-Nicaise de Reims, dont les vitraux sont en cours de restauration, c’est une piste à creuser.
"C'est une manière de financer le patrimoine, l'entretien. Les visites supposent une sécurité, et donc quelqu'un qui l'assure. Il faut financer les personnes qui ouvrent, qui ferment et qui sécurisent", pointe Ghislain de Montgolfier, président de l'association des Amis de Saint-Nicaise du Chemin Vert. À l’heure où le coût de la rénovation des églises est une préoccupation majeure dans de nombreux villages de notre région, certains maires pourraient rapidement se convertir à cette idée.