Depuis le 1er juin, l'art du tatouage japonais est à l'honneur à Reims (Marne) avec l'exposition Le Japon dans la peau. L'occasion de (re)découvrir cet art ainsi que son évolution de l’ère Edo (1603-1868) à l'époque contemporaine.
Il est considéré comme l'un des ornements corporels les plus aboutis au monde. À travers le monde, l'art du tatouage japonais fascine depuis des décennies, si ce n'est des siècles. Il est d'ailleurs célébré à Reims depuis le 1er juin à travers l'exposition "Le Japon dans la peau", qui expose une cinquantaine de pièces au musée-hôtel Le Vergeur. L'événement revient sur le sujet en s'intéressant tant à la dimension esthétique des motifs gravés sur les corps qu'à leur symbolique.
L'exposition a été conçue à partir de la collection particulière de Xavier Durand, commissaire de l'exposition, avec les contributions scientifiques de Claude Estèbe, Christophe Marquet et Philippe Pons. Elle s'est aussi enrichie d'œuvres issues des collections des musées de Reims.
"On a discuté avec Xavier Durand et on a co-construit cette exposition ensemble. L'idée c'était de présenter quelque chose de très esthétique et artistique. On s'est dit dès le départ qu'on allait choisir peu d'œuvres, et surtout s'appuyer sur le côté contemporain. C’est-à-dire qu'on part du tatouage et de jeunes artistes contemporains qui, finalement, se réapproprient les codes du tatouage japonais et lui redonnent vie", retrace Marie-Hélène Montout Richard, co-organisatrice de l'exposition.
Dans l'intimité du corps
Si toutes les œuvres peuvent être consultées dans le catalogue de l'exposition en ligne, se rendre sur place est tout de même conseillé pour une expérience plus immersive. "La salle permet d'avoir une proximité assez incroyable avec les œuvres. On est vraiment en face d'elles, dans l'intimité du corps. Dès l'entrée, on en prend plein la vue. Et en même temps, c'est très calme. C'est une invitation au voyage, une rencontre mystérieuse. Puis, il y a plusieurs entrées différentes. On propose des entrées normales, des visites flash pour avoir des explications par un guide, et de nombreux ateliers sont organisés également", détaille Marie-Hélène Montout Richard.
Ouverte à tous jusqu'au 13 octobre, l'exposition s'adresse à un très large public. "C'est une manière d'approcher le tatouage, non pas en se faisant tatouer, mais en découvrant l'art du tatouage lui-même, qui provient des estampes et de l'art de l'estampe, du dessin et des gravures. Pas besoin d'être tatoué ou d'aimer particulièrement les tatouages pour venir, c'est de l'art, tout simplement", s'enthousiasme la co-organisatrice.
Avec son chemin tracé dans la salle, l'exposition propose également une expérience chronologique intéressante. "L’idée, c'était de proposer un voyage inversé en quelque sorte. On part du XXIème siècle, et on remonte jusqu'à l'ère Edo (1603-1868), avec notamment des estampes imprimées sur bois". Des changements d'époques marqués par des changements de couleurs, qui accompagnent les visiteurs sur le chemin d'une frise chronologique inversée.
Retrouvez le programme détaillé de l'exposition juste ici pour en savoir plus (tarifs également).