Un rassemblement était organisé ce mercredi après-midi où une centaine de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice de Reims. Le collectif demande des places dans des centres d'hébergement pour une quinzaine de ces demandeurs d’asile.
Ces exilés ont passé leur nuit dehors sous des tentes. Certains sont installés avenue Eisenhower à Reims. Nous les avions suivis il y a quelques mois (voir notre reportage ci-dessous).
Entre temps, ils ont été pris en charge par une association. Mais celle-ci n'a plus les moyens de financer leur logement. Ce mercredi, ces exilés ont donc dû se résigner à dormir dans la rue.
L’appel à manifestation de ce 1er mars portait sur :
- les dysfonctionnements des politiques d'accueil des Demandeurs d'Asile (délais de traitement des dossiers, liste contestable des « pays sûrs » vers lesquels ces réfugiés peuvent être renvoyés, règlement de Dublin 3, qui prévoit l’examen de la demande d’asile par le pays par lequel ces réfugiés sont arrivés en Europe, mauvais traitement des mineurs isolés…),
- pour dénoncer le manque de moyens alloués aux hébergements d'urgence sur nos territoires, pour toutes les populations en grande difficulté.
Qu’est ce que le Collectif 51 ?
Ce collectif s’est créé en novembre 2016 en soutien aux exilés. Il s’est constitué en fédérant de nombreuses associations de défense des droits de l’Homme, humanitaires et caritatives, et des individus indignés. Son but est de répondre à une situation de grande urgence de personnes exilées, isolées et sans logement à Reims (Marne).Il a récemment interpellé les élus locaux et l’État afin que la loi soit appliquée – «Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence » (Code de l’Action Sociale et des Familles). Il demande donc aux Collectivités et aux représentants de l’Etat de faire appliquer les Lois et de prendre leurs responsabilités.
Fin février 2017, le Collectif 51 indique que la situation de quinze personnes, jeunes et adultes n’est toujours pas réglée. Ils sont toujours en situation de détresse, sans hébergement.