Une marche blanche a eu lieu à Reims, en mémoire de Valentin ce samedi 14 décembre. Ce jeune garçon de 12 ans a été mortellement fauché par une voiture en octobre 2019. Le chauffard n'a toujours pas été retrouvé.
Une ambiance pesante, ce samedi 14 décembre à Reims pour la marche blanche en mémoire de Valentin. Jeudi 10 octobre, peu avant 23h, ce garçon de 12 ans avait été violemment percuté par un chauffard boulevard Barthou, à Reims, alors qu'il traversait sur un passage piéton avec son père. Il avait été projeté à une cinquantaine de mètres sous la violence du choc. Transporté au CHU de Reims, l'enfant avait été plongé dans le coma avant de décéder.
Le chauffard avait pris la fuite. Certains témoins nous ont fait part d'une voiture blanche qui roulait à vive allure dans le quartier Wilson en direction des Châtillons. L'accident avait eu lieu sur une longue ligne droite. L'enquête est toujours en cours. 200 personnes étaient attendues ce samedi, ils ne sont finalement que 60, bravant la météo hivernale. Pour dénoncer la folie meurtrière et insensée des conducteurs. Des banderoles, des roses blanches, et ces mots simples : "dans notre coeur à jamais, parti trop tôt, on t'aime". Le papa du jeune garçon restera silencieux, comme la sœur de Valentin et sa famille. Seuls quelques voisins se risquent à une prise de parole.
"Pourquoi l'enquête piétine ? "
"Perdre un enfant comme ça, sans coupable, s'exclame une voisine, je pense que les parents pensent que la justice va faire son travail, mais ils sont desepérés. On ne comprend pas, c'est honteux. C'est triste, moi j'ai 5 enfants, je réalise leur peine, je connais bien la famille. Pour moi ça a été couvert. C'est pas normal que le conducteur soit dans la nature et passe Noël tranquille, j'y pense souvent, il n'y a rien de pire".Une autre mère de famille vêtue de noir témoigne de sa tristesse teintée de colère : "je suis la maman d'une amie de Valentin, je viens pour demander justice. On a pris la vie d'un enfant. faut qu'on trouve l'assassin. On ne comprend pas que personne n'ait été arrêté. Ma fille réagit mal aussi, elle ne comprend pas. C'était son ami. C'est dur. Ils en ont parlé en classe. Une cellule a été mise en place à l'école. Pourquoi l'enquête piétine ?"
Le principal du collège où était scolarisé Valentin était présent à cette marche blanche. "Par solidarité avec la famille, car cet évément a marqué le collège. On soutient sa famille. Ce qui marque les enfants, après l'émotion, c'est l'incompréhension, chez les élèves comme les enseignants, c'est le désarroi. On a l'impression qu'on ne sait pas si un coupable sera désigné. Les amis de Valentin ont pu se confier, aujourd'hui ils demandent des renseignements sur l'enquête, même si le temps passe".