Dans la Marne, il existe une association de collecte de protections hygièniques. Des étudiantes du campus de Science Po avaient déjà lancé des collectes pour les faire parvenir à une association parisienne. Le mouvement est né en Gironde en 2015.
"Féminité Sans Abri", c'est le nom de l'antenne rémoise d'une association française, qu'Alison a fondée dans la Marne. Créée en 2018, c'est la première du genre en Champagne-Ardenne : elle collecte des produits d'hygiène et des protections hygiéniques pour les redistribuer aux femmes sans abris et en situation de précarité. Au départ le projet est né en Gironde en 2015. Il existe 24 délégations en France.
Serviettes, tampons, mais aussi gels douches, shampoings et dentifrice : Allison rassemble et trie ces produits pour constituer des "kits" qu'elle donne ensuite à des assocaitions qui les redistribueront, comme les Restos du Coeur, le Secours Populaire ou encore des associations qui
Un projet né d'une prise de conscience, un soir d'octobre, alors que l'aide soignante accompagnait une famille et ses jeunes filles.
Quand j'ai vu ces jeunes filles qui n'avaient vraiment pas d'accès du tout, qui n'avaient rien, qui utilisaient des chaussettes, des journaux, du linge sale… Je me suis dit y'a vraiment quelque chose à faire
- Alison Blondy, Responsable de l'assocaition "Féminité Sans Abri" dans la Marne
Après avoir travaillé avec "Règles Elémentaires", une association parsienne mobilisée depuis quelques mois sur ce sujet, elle se lance.
Parmi les associations qui reçoivent et redistribuent les kits d'Allison, les "Doanteurs de l'Espoir". "Les personnes ont l'habitude des dons alimentaires et vestimentaires" explique Samira Hayan, présidente de l'association "mais ce genre de produits, on ne pense pas forcément à les mettre dans nos colis. Le fait de travailler avec Allison en direct, on a la possibilité de les remettre aux bénéficiaires."
Au coeur de ce projet : le coût des protections hygiéniques. Selon Règles Elementaires, les dépenses liées aux règles s'éléveraient à 15 euros par mois et par femme. Un coût important pour des personnes en situation de précarité extrême. "Je n'ai pas assez d'argent pour financer mes études et acheter à manger" raconte l'une des étudiantes qui bénéficie désormais des kits d'Allison et Samira. "Lorsque Samira me donne tout ça, ça me fait plaisir, car parfois j'ai des difficultés, je ne me sens pas du tout à l'aise".
Une mobilisation qui gagne du terrain. Les étudiantes de science-pô Reims viennent en appui de cette initiative. Depuis 15 jours, elles lancent un appel aux dons sur internet pour financer l'achat de serviettes pour les plus modestes.15 euros par mois en moyenne, les règles ont un coût
Le mouvement est très présent et fortement relayé sur les réseaux sociaux.
Voci l'affiche du mouvement à l'orogine de la collecte de produits d'hygiène.
Demain #JourneeDesDroitsDesFemmes , Entourage et l’influenceuse Lena Simonne s’engagent pour une collecte de produits d’hygiène à destination des femmes sdf ! Collecte dans les boutiques Tara Jarmon, qui s’associe a l’opération #JourneeDeLaFemme
— Entourage (@R_Entourage) 7 mars 2019
Même Roméo Elvis est fan ! pic.twitter.com/MBVQjezELF
ou encore cette collecte relayée sur twitter
Collecte de produits d'hygiène pour les femmes précarisées @FI_Paris18 #8Mars #PlaceAuxFemmes pic.twitter.com/yQt14rY2fb
— DalilaG_18 (@DalilaG_18) 6 mars 2019
Notre reportage :