Reims : des solutions pour éviter la clim dans les bâtiments publics

En période de fortes chaleurs, la tendance est à la clim. Une installation à éviter puisqu’elle participe au réchauffement climatique. À Reims, les bâtiments publics s’équipent de nouveaux dispositifs non énergivores pour éviter de devenir tout rouge tout en restant vert. 
 

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Abaisser la température de 9 degrés en période de canicule, c’est possible, même sans la clim. Il suffit d’habiller les bâtiments de certains dispositifs. La ville de Reims a commencé à tester des solutions en juin 2019 dans le restaurant scolaire Pouply-Thillois. Les résultats sont concluants : un écart de température avec l’extérieur qui peut atteindre jusqu’à 9°C le matin et 4°C aux heures des repas.

Dans ce restaurant, la fermeture et l’ouverture des volets et fenêtres sont désormais pilotées par un automate. Ainsi, seul l’air frais des soirées et des nuits peut rentrer dans la salle. Ce qui permet, au petit matin, de rentrer dans une salle où il fait 9 degrés de moins que dehors. La toiture a également été modifiée de manière à ce que les parois soient opaques côté sud et translucides côté nord.
 



Ces solutions évitent d’utiliser les climatisations qui sont des installations « égoïstes » d’après Véronique Marchet, première adjointe à la culture à Reims et déléguée à l’éducation, puisqu’elles renvoient l’air chaud chez les voisins. Autrement dit « c’est le serpent qui se mord la queue ».

Ventilation naturelle

Des solutions, il en existe déjà beaucoup, le but est de trouver celles qui sont le plus adaptées à chaque construction. Les climatisations vertes, c’est du cas par cas. Il existe par exemple ce qu’on appelle des puits canadiens : une ventilation naturelle qui se sert de la température du sol qui, elle, varie très peu contrairement à la température de l’air.  La Maison de quartier Wilson à Reims en dispose d’ailleurs.

On ne peut plus nier le réchauffement climatique, il faut trouver des solutions durables
- Véronique Marchet, première adjointe, déléguée à l'éducation de la ville de Reims


« On ne peut pas utiliser les mêmes dispositifs sur un bâtiment des années quatre-vingt-dix et sur un bâtiment d’aujourd’hui », explique Véronique Marchet, « Dans les années 90, la tendance était de mettre des baies vitrées dans les salles ». Quand il fait chaud, ces pièces se transforment en véritables serres. A cette époque, on ne se rendait pas compte de ces enjeux, d’après l'élue qui rajoute, « à présent, on ne peut plus nier le réchauffement climatique, il faut prendre des décisions sur le long terme ».

Prochaine phase de test : les bâtiments du groupe scolaire Sully dont les murs sont dotés de nombreuses fenêtres, même au plafond. La solution trouvée par les architectes de la ville est donc d’apposer les films de protection solaires sur ces fenêtres. Des rideaux avec une pellicule en aluminium – sur le même principe que celui que l’on trouve sur les pare-brise des voitures - pour bloquer les rayons solaires seront aussi mis en place. Le prix des travaux pour cette école s’élève à 30.000 euros.

A partir du mois de septembre, les 104 écoles de la ville de Reims mais aussi d’autres bâtiments feront l’objet de diagnostiques pour savoir dans quelle mesure la température augmente en cas de fortes chaleurs et chercher des solutions adaptées. Depuis 2007, la loi conseille de ne pas utiliser la climatisation en deçà de 26°C. Les clim vertes peuvent, elles, être utilisées dès qu’il fait chaud, sans modération.


 
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