Un Rémois de 26 ans a trouvé une solution d'urgence pour les sans-abri par ce temps glacial : une tente isolante en polystyrène, transportable et démontable. Il aimerait que toutes les associations puissent le proposer aux SDF face au froid, mais toujours, en dernier recours.

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Valentin Arnoux est professeur de mathématiques. Mais il est aussi maraudeur à la Croix-Rouge française. Sur le terrain, il a fait le constat que souvent, le 115, le service d'urgence social, n'a pas de places suffisantes pour assurer la mise à l'abri des personnes qui dorment dans la rue. Face à cette situation, et surtout par ces températures hivernales particulièrement rigoureuses, il a donc eu une idée :

J'ai décidé de construire des tentes de fortune. C'est vraiment un abri qui permet de sauver des vies. Ça ne remplace pas un logement, c'est une solution d'urgence.

Une fois montée et dépliée, cette tente rigide propose une surface habitable de 2 mètre 40 sur 1 mètre 20. "On peut pratiquement faire dormir deux personnes dedans", explique encore le jeune homme. L'abri est principalement composé de polystyrène extrudé, un isolant thermique très performant. A l'intérieur, une couche d'aluminium permet de conserver la chaleur. 

Si l'invention de Valentin Arnoux n'est encore qu'un prototype, il espère bien descendre son coût de fabrication en dessous des 100 euros et diffuser son abri au sein de toutes les associations qui pourraient l'utiliser en cas d'urgence. A Reims, l'association Le Maillon croit déjà en son projet. 

"La première chose que l'on fera, c'est en fabriquer ici au niveau local pour pouvoir en distribuer pour monter le projet existant", explique Ahfid El Haoussine, vice-président de l'association.

Ensuite, via notre réseau associatif, qui dépasse les frontières rémoises, il faudra diffuser l'idée, les plans, le coût des matériaux et remettre le kit clé en main à toutes les associations.

L'abri de Valentin pourrait donc permettre de sauver des vies, quand chaque année en France, 456 personnes meurent de froid dans la rue.
 
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