Pendant l'été, ils se forment pour devenir réservistes de la gendarmerie nationale. Nous avons suivi une centaine de volontaires lors de leur apprentissage, au camp militaire de Suippes dans la Marne.
Depuis le 9 juillet, 116 volontaires sont formés au camp militaire de Suippes dans la Marne. Avant de devenir réserviste, ces hommes et ces femmes doivent suivre une préparation militaire gendarmerie (PMG). Après leur formation, ils pourront venir renforcer les effectifs de la gendarmerie sur des missions ponctuelles.
Les candidats, venus de toute la région Grand-Est, ont des parcours professionnels variés. Et depuis quelques années, la tendance est à la féminisation. À titre d'exemple, pour cette session de formation, il y a une quasi-parité parmi les candidats. "Je suis contente et fière qu'il y ait autant de filles avec nous sur cette PMG, confie Marie, l'une des élèves stagiaires réservistes. On s'entraide toutes, on est très solidaires entre filles. Les différences sont inexistantes entre filles et garçons. On est tous pareils".
"Les réservistes sont indispensables"
La formation intensive est avant tout basée avant tout sur la pratique. Les exercices sont notamment l'occasion pour les stagiaires d'apprendre à gérer leur stress et garder leur sang-froid. Car à l'issue de leur formation, ils endosseront toutes les responsabilités du gendarme, allant jusqu'à la gestion d'une arme à feu.
"Ça peut être impressionnant. Il faut savoir que c'est très réglementé par la loi, on ne peut pas faire n'importe quoi", explique Cécile, l'une des élèves. "On a aussi des tests, donc n'importe qui ne peut pas porter l'arme. Ce n'est pas parce qu'on arrive à la PMG qu'on va forcément ressortir avec une arme sur nous."
Une fois leur examen passé fin juillet, ils pourront s'engager comme réserviste dès le mois d'août, le plus souvent sur des missions de surveillance. "Les réservistes sont indispensables dans l'institution, notamment sur de grandes manifestations, détaille le commandant Éric Décheny, directeur du stage de la préparation militaire gendarmerie. On a besoin de renforts ponctuels, par exemple sur le Tour de France, la coupe du monde de rugby qui se déroule au mois de septembre ou encore les Jeux olympiques. Mais on en a aussi besoin au quotidien sur des missions ponctuelles."
Quelles démarches faut-il suivre pour devenir réserviste ?
Aucun diplôme n'est requis pour devenir réserviste. Il faut toutefois respecter plusieurs critères. Il faut par exemple avoir la nationalité française, un casier judiciaire vierge et un âge compris entre 17 et 40 ans.
L'inscription se fait sur un site internet dédié. La gendarmerie de votre secteur pourra ensuite prendre contact avec vous pour vous proposer une formation. Il peut s'agir de la PMG, que nous avons décrite ci-dessus. Elle est complétée par une formation à l’exercice des prérogatives d’agent de police judiciaire adjoint (APJA) et une formation au secourisme.
Le candidat peut aussi suivre une formation opérationnelle du réserviste territorial, sur 24 jours. Celle-ci comprend la formation APJA et secourisme.
Les réservistes peuvent ensuite être mobilisés sur différents types de mission. Trois grands types existent : la sécurisation, la lutte anti-terroriste et la police judiciaire. Un réserviste remplit sa mission en moyenne une trentaine de jours par an. La durée ne peut toutefois par dépasser soixante jours par an.
La rémunération d'un réserviste est au minimum de 60 euros par jour. Elle varie en fonction du grade, qui existe également chez les réservistes. Le Grand-Est compte 3 000 réservistes, 500 nouveaux candidats sont recrutés chaque année.