Massif vosgien : 277 attaques de loup en quatre ans

Services de l'État, élus, éleveurs et défenseurs de l'environnement se sont réunis en préfecture d'Épinal pour évoquer la présence du loup dans les Vosges et les moyens pour faire cohabiter le grand carnivore avec les éleveurs.


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Depuis 2011 - année d'arrivée du loup dans les Vosges, 522 ovins auraient été attaqués et tués dans les Vosges. Un constat dramatique pour les éleveurs, d'autant que ces attaques seraient de plus en plus fréquentes. Rien que l'an dernier, 65 attaques ont été recensées, contre 25 en 2014. Sur les quatre dernières années, des indemnisations à hauteur de 128.000 euros ont été versées aux éleveurs afin de compenser leurs pertes. Lors de la réunion à Epinal, les autorités ont précisé qu'elles avaient également participé au financement de moyens de protection pour les troupeaux, comme l'installation de clôture ou encore le recours à des chiens de race "patou" en zone montagne pour dissuader les prédateurs. Mais les éleveurs préfèreraient que les loups soient abattus.
On estime le nombre de canidés à trois ou quatre dans le massif vosgien, avec sans doute la présence d'un couple qui pourrait donc être amené à se reproduire.


Le loup se fait discret en Alsace

Côté alsacien, peu d'attaques ont pour le moment été signalées. L'animal a toutefois été repéré dans le massif du Grand Ventron et dans la vallée de Munster. La présence du loup a aussi été certifiée en Forêt-Noire vers Lahr et en Rhénanie-Palatinat au nord de Wissembourg.


Six abattages supplémentaires de loup en France en passe d'être autorisés en 2016

© FranceTV
Au plan national, rien que l'année 2015, près de 9.000 bêtes, essentiellement des ovins, auraient été tués par le loup. Selon la Direction régionale de l'environnement de Rhône-Alpes, chargée du suivi national, ce chiffre est en légère augmentation par rapport à 2014 (8.768 bêtes), année qui avait enregistré une nette hausse par rapport aux années précédentes.
En 2015, dans l'Hexagone, l'Etat a indemnisé les éleveurs à hauteur d'environ 2,5 millions d'euros pour ces dégâts, tout en facilitant les abattages de canidés par les chasseurs pour limiter l'expansion de la population du prédateur, revenu en France depuis
un peu plus de 20 ans. Pour limiter les dégâts sur les troupeaux, l'Etat avait fixé un quota maximum de 36 loups pouvant être abattus, entre juillet 2015 et fin juin 2016. Fin décembre, les services de l'Etat ont indiqué que 34 animaux avaient été tués,
dont 14 dans les Alpes-Maritimes, département le plus touché par les attaques, devant les Alpes-de-Haute Provence et le Var. Les ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture projettent d'autoriser six abattages de loups supplémentaires en 2016, une mesure qui sera soumise le 9 février prochain au Conseil national de protection de la nature, dont l'avis est consultatif.
La population de loups, espèce protégée au niveau européen, était estimée en France à environ 300 animaux en 2014.

Les défenseurs de la nature déplorent ce projet d'extension du nombre d'abattages autorisés. Dans un communiqué, quatre associations de défense du loup (Action nature, Férus, LPO et One Voice) ont affirmé être "en désaccord complet avec [le projet du gouvernement] qui ferait passer de 36 à 42 le nombre de loups à abattre cette année, soit 15% de la population". Selon ces associations, "la population de loups, espèce protégée, a pour la première fois diminué en 2015" et les pouvoirs publics ont "la volonté de porter un coup fatal à la population" de canidés en France.

Pour justifier des mesures complémentaires de régulation, Ségolène Royal avait souligné en juillet dernier que la population de loups avait triplé en 10 ans et que les attaques de loups avaient doublé en cinq ans.

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