Des sangliers ont dévasté ce week-end une bonne partie du terrain de foot de Joeuf en Meurthe-et-Moselle. Les services techniques de la ville sont à pied d'œuvre pour tenter de sauver la pelouse principale du stade Aldo Platini.
Le terrain de football principal de Joeuf dans le Pays-Haut a été sérieusement endommagé par une harde de sangliers dans la soirée du samedi 24 septembre. C'est le lendemain matin que les footballeurs du club qui avaient rendez-vous pour aller jouer à Longwy, ont découvert ébahis, l'état de leur terrain labouré par les sangliers.
D'habitude, on voit ça dans les jardins des particuliers, chez les agriculteurs qui se plaignent à juste titre mais comme ça sur un terrain de football c'est vraiment impressionnant
Hervé Thierry, vice-président du Val de l'Orne Football-Club
"C'est très impressionnant. Un tiers du terrain d'honneur a été entièrement retourné" raconte le vice-président du club Hervé Thierry. "D'habitude, on voit ça dans les jardins des particuliers, chez les agriculteurs qui se plaignent à juste titre mais comme ça sur un terrain de football c'est vraiment impressionnant". Appelé sur place, l'adjoint aux sports de la ville de Joeuf, Gérard Keff, n'a pu que constater les dégâts: "Je n'ai jamais vu cela. J'ai 76 ans, je joue au football depuis l'âge de 10 ans, je n'ai jamais vu un tel désastre."
Les services techniques mobilisés
Dès les premières heures ce lundi 26 septembre, les services techniques de la ville se sont mobilisés pour commencer à évaluer l'étendue des dégâts et prodiguer les premiers soins à une pelouse qui a beaucoup souffert. "D'habitude il y a deux personnes qui s'occupent du stade mais là on a pris du renfort avec tout le personnel du service de voirie" explique l'adjoint aux sports. "Ils ont commencé à tenter de remettre le terrain en état, motte par motte. C'est beaucoup de travail."
D'habitude il y a deux personnes qui s'occupent du stade mais là on a pris du renfort avec tout le personnel du service de voirie
Gérard Keff, adjoint aux sports de la ville de Joeuf
Dans le club, on a bon espoir de pouvoir "réparer" la pelouse du complexe Platini. Dans le cas contraire - c'est-à-dire s'il faut poser un nouveau tapis vert - cela coûterait beaucoup d'argent. Plusieurs milliers d'euros selon les comptes de l'adjoint aux sports. Quoi qu'il en soit, la ville de Joeuf a l'intention de se tourner vers la fédération de chasse pour voir s'il est possible d'obtenir un dédommagement.
Des solutions de repli existent
Fort heureusement, le club de Joeuf est plutôt bien doté en matière d'infrastructures puisque suite à la fusion il y a 3 ans avec Homécourt et Auboué pour former le Val de l'Orne Football Club, il dispose de suffisamment de solutions de repli pour permettre les entraînements et les matchs. "Au niveau des installations, on a ce qu'il faut puisqu'on a des terrains dans les 3 clubs" analyse Hervé Thierry. "Et puis, on a un grand terrain synthétique dernière génération. Donc, pour les entraînements et les matchs des seniors comme des jeunes, on n'a pas de soucis à se faire".
On a un grand terrain synthétique dernière génération. Donc, pour les entraînements et les matchs des seniors comme des jeunes, on n'a pas de soucis à se faire
Hervé Thierry, vice-président du Val de l'Orne Football Club
Pour l'heure, l'urgence c'est aussi de définir avec précision par où sont entrés les sangliers, pour éviter que pareille mésaventure ne se reproduise.