Automne 1916. Après l’échec dans la Somme, une crise politique conduit Briand à remanier son ministère. Les parlementaires veulent un organisme d’action. Prestigieux militaire, Hubert Lyautey, est nommé ministre de la Guerre. Son passage au gouvernement ne durera que onze semaines…
Une carrière coloniale
Entré à Saint Cyr après la défaite de 1870, Hubert Lyautey s’est fait remarquer en publiant un article sur le « rôle social de l’officier » qui lui a valu d’être éloigné de la métropole. Il est envoyé en Indochine, puis à Madagascar. Une carrière coloniale qui le conduit en 1912 au Maroc. Commissaire résident général de ce protectorat, il aide au développement du pays tout en respectant les coutumes locales. Il démontre pendant cette période ses capacités d’homme d’Etat.Un poste honorifique
C’est par la presse que Lyautey apprend sa nomination au ministère. Un ministère qui vient de perdre une partie de ses attributions. Autre déconvenue : Nivelle, qu’il n’apprécie pas, vient d’être nommé généralissime sans qu’on le consulte. Lyautey préside des cérémonies, remet des décorations. Mais n’est pas associé à la conduite de la guerre. Lorsqu’il est informé du projet d’offensive au Chemin des Dames, il dénonce le manque de préparation du plan et prédit un échec… sans être écouté.Démission
Le point de rupture est atteint en mars 1917. Redoutant des fuites, Lyautey refuse qu’un programme d’organisation et d’armement relatif à l’aviation soit présenté devant les parlementaires, s’attirant les foudres de la Chambre. Il présente sa démission, entrainant la chute du cabinet. Rétabli dans ses fonctions au Maroc, il y poursuit son œuvre jusqu’en 1925…
Source archives :
- Pathé Gaumont
- BDIC Fonds Valois
- BNF Gallica
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