Aménager une nouvelle officine pour permettre l'accès aux personnes handicapées et correspondre aux normes officielles peut coûter cher : un pharmacien de Longwy vient de perdre sa licence. Il ne peut plus désormais que vendre des produits de... parapharmacie.
Bienvenue dans le monde d'Ubu.A Longwy, un pharmacien dont l'officine n'est plus conforme avec les normes officielles concernant l'accueil de clients handicapés décide de construire un nouveau bâtiment, -aux normes celui-là-, quelques centaines de mètres à côté.
Coût de l'investissement, 1 million d'euros.
Avec l'agrément de la Préfecture, du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens et de l'Agence Régionale de Santé (ARS).
Mais c'était sans compter sur l'intervention de confrères pharmaciens d'une autre officine, située à un kilomètre, qui saisissent le Tribunal Administratif et obtiennent gain de cause, le conseil de ces pharmaciens invoquant une "répartion harmonieuse équilibrée sur un territoire" (la réglementation régissant l'implantation de pharmacies étant très stricte).
Le titre de "pharmacie" n'est donc plus autorisé au pharmacien dans son nouveau bâtiment inauguré en aoùt 2015.
Avec la conséquence qui en découle : interdiction de vendre des médicaments, ce qui constitue l'essence même de l'activité d'une officine.
Pharmacien qui ne peut plus donc vendre que de la... parapharmacie.
Avec pour conséquence évidente de voir son officine -qui n'en a plus le nom-, vide de tout client.
Le pharmacien va faire appel de la décision du T.A., de même que le ministère de la Santé.
Reportage de Fabrice Rosaci et Yves Quéméner
Aménager une nouvelle officine pour permettre l'accès aux personnes handicapées peut coûter cher : un pharmacien de Longwy vient de perdre sa licence. Il ne peut plus désormais que vendre des produits de... parapharmacie.
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