Une infirmière a été agressée au couteau à Heillecourt (Meurthe-et-Moselle) jeudi 26 mars 2020 à 19 heures. Deux hommes jeunes ont joué les faux malades avant de s'enfuir à scooter avec une quinzaine de masques.
Une infirmière* âgée de 32 ans a été agressée par deux hommes en sortant d'une viste à une malade jeudi 26 mars à 19 heures. Encore marquée par l'événement, la jeune femme nous a raconté les circonstances de l'agression. "Je sortais de chez ma patiente et j'ai regagné ma voiture. Un peu plus loin, un homme casqué - et ganté aussi -m'a demandé de m'arrêter pour que je vienne en aide à son ami qui se sentait mal et qui était assis sur le trottoir. Une fois descendue de la voiture, il m'a menacée avec un couteau de type cran d'arrêt et m'a dit :
Tu me donnes tes masques ou je te plante !
- L'agresseur
"Ils ont ensuite fait le tour de la voiture, ils m'ont demandé d'ouvrir le coffre. Je n'avais qu'une partie de mon matériel. Ils se sont montrés assez agressifs. Ils n'ont pu s'emparer que d'une quinzaine de masques chirurgicaux, pas les FFP2, les plus simples. Quand ils ont vu qu'il n'y avait que ça, ils ont pris la fuite avec le scooter. L'agression a eu lieu dans un quartier résidentiel assez tranquille d'Heillecourt, tout près de l'Insttitut des jeunes sourds."
Plainte déposée
"J'ai d'abord porté plainte en ligne et le lendemain je suis allée à l'Hôtel de Police de Nancy pour deposer ma plainte devant un OPJ." Le signalement partiel des deux hommes âgées d'une vingtaine d'années a été fait. Ils étaient casqués et peu identifiables. La police fait des rondes dans le quartier concerné mais l'infirmière ignore si les recherches avancent.
Retour au boulot
La jeune infirmière qui exerce depuis neuf ans n'a pas cessé son travail. Les besoins actuels sont immenses et c'est l'urgence. "Deux de mes patients sont morts du covid19, deux autres sont mourrants. des personnes de plus de 75 ans. La situation est déjà très anxyogène. Je ne peux pas arrêter maintenant !"* pour des raisons de sécurité, nous avons respecté l'anonymat de la victime