Don du sang : une journée mondiale pour les donneurs, "il faut accueillir les nouveaux mais il faut les fidéliser"

Ce mercredi 14 juin, c'est donc la journée mondiale des donneurs de sang. L’occasion de rappeler les enjeux du don et de sensibiliser la population juste avant la période critique de l'été. Illustration avec une collecte à l'Établissement Français du Sang (EFS) de Nancy.

Fanny Sprunck, 24 ans, est une fidèle parmi les fidèles. C’est la septième fois qu’elle donne son sang à l’EFS de Nancy. "Je viens faire la bonne action. J’y étais il y a un mois. J’essaie de venir régulièrement". Et pour Fanny, cette journée mondiale a vraiment du sens. "C’est bien de nous mettre en avant. Ça permet aux gens de s’intéresser au don, même si c’est compliqué de motiver".

"Elle m’a traîné ici, et je ne regrette pas", sourit son amie Chloé, installée juste à côté d’elle. "Elle y va souvent et ça m’a convaincu. Ça fait peur au départ, mais finalement on se dit que c’est utile".

Toutes les deux participent à cette grande collecte du jour. Ici, pas de grandes animations. C'est surtout l'occasion de sensibiliser, et de rappeler les besoins du centre.

Fidéliser les donneurs avant l’été

L’EFS de Nancy a besoin de 1.100 poches de sang par semaine. "Ça fluctue, mais nous avons toujours besoin de plus de donneurs", explique Lisa Boullet, infirmière. "Les gens se mobilisent aujourd’hui. Cette journée attire. Après il faudrait que ça soit tous les jours, pas que pendant ces événements".

La journée est organisée en juin, mois important pour affronter l’été. "C’est crucial. Ça permet de conforter notre niveau de stock pour affronter juillet et août". L'infirmière précise néanmoins que "ce n’est pas que pendant l’été. En réalité il y a des manques tout au long de l’année. Et il faut vraiment dire aux gens de ne pas avoir peur. Nous accompagnons de A à Z".

Des stocks corrects

Selon le centre, un million de patients bénéficie chaque année d'un don. "Une poche a une durée de vie de six semaines", ajoute Christophe Brullart, responsable du prélèvement à l’EFS Nancy. "Nous sommes obligés de renouveler nos stocks régulièrement car une poche devient vite inutile. Il faut accueillir de nouveaux donneurs mais pas que. Il faut les fidéliser".

Ce n’est pas le niveau de pénurie de l’an dernier. Le fait est que nous délivrons moins aussi. Les hôpitaux n’ont pas retrouvé leur activité d’avant-Covid. Il y a moins de personnes hospitalisées.

Christophe Brullart, responsable du prélèvement à l'EFS Nancy

Selon l'EFS de Nancy, la région doit atteindre un stock de 10 000 poches minimum. "Et là, nous sommes à 5 500". Un objectif pas encore atteint donc, mais Christophe Brullat reste confiant. "Ce n’est pas le niveau de pénurie de l’an dernier. Le fait est que nous délivrons moins aussi. Les hôpitaux n’ont pas retrouvé leur activité d’avant-Covid. Il y a moins de personnes hospitalisées".

Pour l’heure, l’EFS est en déficit sur les groupes sanguins O et B. L’établissement compte sur cette journée pour remplir au maximum les poches de sang. Des rendez-vous pour célébrer les donneurs de sang auront lieu également à Jarny ou encore Longwy.

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