La mère de famille qui avait reconnu avoir tué ses deux jeunes enfants mardi à Drouville, au sud de Nancy, a été mise en examen pour "meurtres sur mineurs de 15 ans" et a été incarcérée. L'information a été donnée par le procureur de la République, François Pérain, vendredi 18 février.
"Dans le cadre de la procédure portant sur un double infanticide, je vous informe que madame Ingrid J. a bien été mise en examen pour meurtres sur mineurs de 15 ans (peine encourue: réclusion criminelle à perpétuité) et pour violences volontaires sur conjoint avec arme (coup de marteau)", a indiqué, dans un communiqué, François Pérain, le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Nancy, vendredi 18 février 2022.
Cette femme, âgée de 35 ans, a été incarcérée jeudi soir à la maison d'arrêt de Nancy.
Double infanticide
Elle avait été interpellée mardi 15 février vers 20h30, par les gendarmes alors qu'elle était repassée par le domicile conjugal à Drouville, afin de prendre le doudou de l'une des petites victimes "pour l'enterrer avec elle".
La mère de famille avait avoué aux enquêteurs lors de sa garde à vue "avoir étouffé" ses deux fillettes, âgés de 9 mois et de deux ans et demi, dans sa voiture. Elle souhaitait ensuite mettre fin à ses jours mais avait été arrêtée avant de pouvoir passer à l'acte.
Drame possible de la rupture
Apparemment fragile psychologiquement, elle aurait souffert d'épisodes de dépression par le passé et connaissait des problèmes de couple. Le matin des faits, "le compagnon aurait annoncé son souhait de quitter le domicile conjugal", avait indiqué le procureur François Pérain, mercredi 16 février, au lendemain du drame.
Avant de tuer ses enfants, elle avait dans un premier temps agressé mardi matin son mari à coups de marteau. Celui-ci n'avait été que légèrement blessé. Rapidement soigné à l'hôpital, il avait ensuite alerté les gendarmes.
Un couple discret
Ce couple de chercheurs était arrivé il y a un peu plus de deux ans dans le village et était considéré comme "très discret" et sans histoire, selon le maire, Didier Bourdon, rencontré par nos journalistes.
Il était locataire d'une petite maison au coeur de ce village de 210 habitants dont les habitants sont bouleversés par ce drame.