EN IMAGES. Sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites à Nancy, "j'irai jusqu'au bout du bout"

Du monde aujourd'hui dans les rues en Lorraine pour cette journée de grève. Les syndicats veulent "mettre la France à l'arrêt" mardi 7 mars. Voici quelques visages de la mobilisation contre la réforme des retraites à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

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Les grèves ont déjà commencé lundi à la SNCF. Parfois même depuis plusieurs jours comme chez EDF. Mardi 7 mars 2023, près de deux mois après la présentation de la réforme des retraites en Conseil des ministres, la journée a mobilisé près de 14.000 personnes dans la rue. Une forte mobilisation. 

Contre la réforme des retraites 

A Nancy (Meurthe-et-Moselle), les participants se sont donnés rendez-vous Place Carnot. Frédéric, 22 ans, est étudiant en école d'ingénieur. Pourquoi le suis là ? "Je manifeste aujourd’hui pour des bonnes raisons. Le gouvernement fait quelque chose qui est insupportable. Il change l'âge de la retraite derrière notre dos. C'est notre futur, et ça concerne tout le monde".

La réforme demande le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Un débat politique très tendu. "Déjà les 62 ans ne sont pas passés, ils sont restés là, alors 64 c'est non !", dit Jacqueline. Elle vend le journal Lutte Ouvrière, 1,50 euros. "Il faut laisser la place aux jeunes. Si on continue la lutte, oui j'irai jusqu'au bout". 


Denis, alors la retraite c’est pour quand ? "La retraite c’est dans quelques mois j'espère. Je suis là pour les copains. Je suis syndicaliste. J'irai jusqu'au bout du bout !".


Un long cortège s’est mis en route vers 15 heures dans les rues de Nancy. Vous êtes là pour les copains ? "Exactement et pour moi car je me sens concerné. J'ai commencé aux aciéries de Pompey à 14 ans et ensuite à Saint-Gobain", dit Eric. "On est là pour tout le monde. On nous aurait menti ? On nous a dit qu'il fallait travailler pour avoir notre retraite à 60 ans". En tête de manifestation il y a eu quelques incidents, des poubelles ont été brûlées. La police est intervenue.


Les syndicats veulent mettre la "France à l'arrêt". La réforme entame une semaine décisive au Sénat et face à la rue. "Dans 21 ans, j'aurai 100 ans. Je ne suis pas en retraite moi. Je suis libre. Je suis dispensé de travail. Je me battrai jusqu’au bout, raconte Gilbert.

Transports, éducation, énergie

Les mouvements de grèves se poursuivront mercredi dans les transports et sans doute dans les raffineries. Les débats se poursuivent au Sénat, avec l'adoption lundi d'un CDI pour les seniors. Les salariés décideront en assemblée de la suite du mouvement.

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