Grève du 13 octobre : le point sur les manifestations en Lorraine où la longue mobilisation contre la réforme des retraites a laissé des traces

Le pouvoir d'achat, les salaires, les inégalités femmes hommes sont au cœur des revendications de l’intersyndicale qui appelle à une grève nationale ce vendredi 13 octobre. Le point sur les mobilisations en Lorraine et l'état des troupes.

L'intersyndicale appelle vendredi 13 octobre 2023 à une journée de grève nationale. Le pouvoir d'achat, les salaires, les inégalités femmes hommes sont au cœur des revendications exprimées dans un communiqué commun de la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, l'Unsa, l'Union syndicale Solidaire et la FSU. 

S'il ne s'attend pas à des manifestations de l'ampleur de celles du printemps dernier contre la réforme des retraites, Pierre Laurent de la CGT-Cheminots espère une mobilisation significative : "ce sont des sujets de préoccupation suffisamment porteurs. J'entends des collègues qui déclarent leur intention de faire grève. On verra bien vendredi à Metz ce que donnera la manifestation".

Même analyse chez les syndicats d'enseignants. François Wey le secrétaire départemental 54 de la FSU estime que le combat pour le pouvoir d'achat peut mobiliser, mais les troupes paient la longue séquence des grèves contre la réforme des retraites : "ce combat a été un bien pour l'unité syndicale et l'augmentation des adhérents, mais il a aussi laissé des traces. Certains collègues ont fait dix jours de grève. Ils ont vu leurs rémunérations ponctionnées en conséquence et ça pèse sur le budget".

Voici les principaux points de rendez-vous des manifestations en Lorraine :

Nancy, à 10H00 place de la République, Metz à 10H30 place d'armes, Épinal à 14H00 place Foch, Bar-le-Duc à 12H00 place Reggio. Une manifestation est aussi prévue à Toul à 17H00 place Ronde.

Gros malaise chez les médecins

Les médecins libéraux se mobilisent aussi le 13 octobre dans une grève reconductible. Les patients risquent de trouver porte close dans les cabinets de ville. Au cœur du malaise : le projet de loi Valletoux qui sera bientôt examiné au Sénat, les déserts médicaux et la tarification des consultations.

Vous savez, dire "non" à de nouveaux patients parce qu’on n'y arrive plus, c'est douloureux."

Sophie Siegrist, médecin généraliste depuis Trente ans

Sophie Siegrist exerce en libéral depuis trente ans. Elle sera en grève : "il n'y a pas eu de revalorisation depuis sept ans, mais ce n'est pas seulement une question d'argent. Ce que nous voulons, c'est une réelle reconnaissance de notre mission dans la société ainsi que l'amélioration des conditions d'exercice".

Suite à l'échec des négociations avec l'Assurance Maladie, un arbitre a été nommé. Il a décidé de passer le tarif de la consultation de base de 25 euros à 26,50 euros (Les organisations syndicales demandaient 30 euros).

Sophie Siegrist qui milite au syndicat Les généralistes-CMSF, pointe du doigt un problème d'organisation générale des soins qu'il faut à tout prix résoudre. Elle prend en exemple les délais qui s'allongent pour des examens complémentaires ou les confrères radiologues débordés. Autant de difficultés qui démotivent les jeunes médecins pour s'installer et remplacer ceux qui partent à la retraite.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité