Incendies de Gironde: les pompiers lorrains de retour, "On avait affaire à un feu incontrôlable"

Ce samedi 23 juillet, les 48 sapeurs-pompiers lorrains et alsaciens qui étaient partis prêter main forte sur le front des incendies en Gironde sont rentrés dans la région.

Une arrivée avec les honneurs à la caserne d'Ecrouves. Ce samedi 23 juillet 2022, les sapeurs-pompiers du Grand Est partis en renfort sur les incendies de Gironde sont rentrés.

Ils étaient 34 issus des quatre départements lorrains (et 14 venus du Haut-Rhin) à avoir été envoyés à Landiras, au cœur du plus gros incendie qui frappe la Gironde. Après une semaine à lutter contre les flammes, ils sont arrivés à 9h dans la région avant de pouvoir partir retrouver leurs familles dans la matinée.

L'adjudant-chef Benoît Gellenoncourt raconte: "On avait affaire à un feu incontrôlable, qui apparaît à droite, à gauche. Un feu après lequel il faut courir. C'était assez difficile".

Soutien des habitants

Parmi eux, Valérie Bistorin, une jeune infirmière recrutée en 2021. C'est la première fois que les pompiers de Meurthe-et-Moselle envoyaient du personnel infirmier sur un terrain d'incendie.

Son rôle: s'assurer que les soldats du feu restaient en bonne santé. "Dès le deuxième jour, on a passé 24 heures sur le terrain, sans dormir, avec des gros feux, des grosses flammes, des paysages très enfumés. Il fallait une grosse surveillance des hommes qui étaient sur la ligne de front", explique-t-elle. Heureusement, elle n'a pas eu à traiter de cas graves. Uniquement des coups de chaleurs, ampoules ou intoxications aux fumées.

C'est la générosité des habitants qui leurs apportaient spontanément nourriture et produits d'hygiène, qui a le plus touché la jeune femme.

Un nouveau contingent de pompiers du Grand Est, dont onze Meurthe-et-mosellans, est parti hier pour prendre la relève.

Des incendies "contenus mais pas fixés"

Selon le dernier communiqué de la Préfecture de Gironde en date de vendredi soir, les deux incendies de Landiras et de La Teste-de-Buch sont désormais "contenus mais ne sont pas pour autant fixés" (20.800 hectares brûlés au total). Les risques de reprises persistent, notamment sous l’effet des vents.

1.300 sapeurs-pompiers et quatre Canadairs sont encore mobilisés. Depuis le début de la crise, 36.750 personnes ont été évacuées. Une partie a déjà été autorisée à regagner les habitations.