Jarny: "oui, des ouvriers de Le Bras ont fumé sur le chantier de Notre-Dame, mais cela n'a pas pu déclencher l'incendie"

Le porte-parole de l'entreprise Le Bras Frères a confirmé, mercredi 24 avril, les révélations du Canard enchaîné indiquant que sept mégots avaient été découverts par les policiers. Mais en précisant qu'en aucun cas des mégots n'auraient pu allumer un tel incendie.
 

Cela pourrait apparaître comme une nouvelle mise en cause pour l'entreprise Meurthe-et-Mosellane implantée à Jarny, déjà montrée du doigt depuis l'incendie de Notre-Dame.
Son porte-parole, Marc Eskenazi, a confirmé ce mercredi 24 mars 2019 ce que plusieurs salariés ont reconnu devant les enquêteurs : oui, ils ont fumé sur l'édifice.

C'est le Canard enchaîné qui révélait ce même jour que sept mégots auraient été retrouvés sur l'échafaudage à partir duquel devaient s'effectuer les travaux sur la charpente de l'édifice religieux. 

Effectivement, il y a des compagnons qui de temps en temps se sont affranchis de cette interdiction et on le regrette.
- Marc Eskenazi, entreprise Le Bras 

Ce non-respect des consignes de sécurité trouve son origine dans le long parcours entre le chantier et le sol que les fumeurs les plus invétérés auraient du faire.
Mais si l'entreprise Le Bras Frères regrette que certains de ses salariés n'aient pas respecté ces consignes, elle renouvelle ce que son directeur affirmait dès le mercredi 17 avril dernier : 'il faut une vraie source de chaleur pour réussir à enflammer ce type de sections de bois."

"L électricité des ascenseurs avait été vérifié, et les documents ont été fournis à la police. Il n’y a donc aucun problème et en quittant le chantier les ouvriers ont coupé électricité. Concernant les mégots, il est évident que cela est condamnable, mais cela n’a pas pu déclencher l’incendie. Il faut rappeler quand même que l’incendie démarre de l’intérieur du bâtiment. On exclut complètement qu'un mégot soit à l’origine de l’incendie."

Une simple cigarette, pas plus qu'elle ne peut allumer un feu de cheminée, ne peut provoquer l'embrasement, même lent, sur des charpentes en chêne telles celles de Notre-Dame.

Confiance renouvelée

Ce que l'entreprise retient aujourd'hui, au-delà des très nombreuses marques de soutien reçues depuis l'incendie, c'est la confiance que la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Île-de-France lui maintient. Elle a en effet confié à l'entreprise Lorraine les travaux de consolidation et de sécurisation de l'édifice religieux. Elle lui a d'ailleurs adressé un courrier, que l'AFP a pu consulter, trois jours après le sinistre dans lequel elle remercie la société pour son travail de sécurisation au lendemain de l'incendie.

La piste des cloches

Une autre piste est étudiée par les enquêteurs selon le Canard enchaîné, celle de cloches qui se trouvaient dans la flèche. Longtemps muettes, elles avaient été électrifiées provisoirement en  2012. Mais sont restées reliées au courant depuis et elles ont sonné quelques minutes avant le début de l'incendie. Une piste jugée sérieuse. Parmi d'autres.
 
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