L’accueil de personnes vulnérables dans un quartier prioritaire près de Nancy au cœur d’une polémique

Dans la proche banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle), à Jarville-la-Malgrange, le projet d’une création de soixante places d'hébergement d'urgence pour des personnes vulnérables inquiète les habitants. Actuellement, il s'agit d'un terrain vague adossé à "la Californie", un quartier défavorisé.

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Les travaux doivent commencer dès la fin de l’année. Ici, tout près de Nancy (Meurthe-et-Moselle), à Jarville-la-Malgrange. C'est sur un terrain vague, juste à côté du quartier sensible la Californie, que des travaux sont prévus afin d’installer des structures modulaires aménagées. Il s'agit de proposer aux personnes vulnérables, des sans-abris, des demandeurs d'asile, des femmes victimes de violences familiales un logement provisoire. 

Ce terrain a été réquisitionné par la préfecture de Meurthe-et-Moselle en raison de la saturation des dispositifs d'hébergement d'urgence et l'absence de solution immédiate.

Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle

L’hébergement d'urgence doit accueillir au moins une soixantaine de personnes. "C’est un projet d’hébergement d’urgence provisoire, qui est destiné à rester jusqu’au 30 avril 2025", explique à France 3 Lorraine, la préfète de Meurthe-et-Moselle, Françoise Souliman. "Il s’agit d’héberger au moins une soixantaine de personnes qui sont en recherche d’hébergement avec un accompagnement social pour leur permettre d’être réinsérés dans un système de logement pérenne".

 

Le terrain choisi est propriété de la Métropole du Grand Nancy. "Il a déjà été réquisitionné par la préfecture de Meurthe-et-Moselle en raison de la saturation des dispositifs d'hébergement d'urgence existants et l'absence de solution immobilière". 

Les craintes des riverains

À l'annonce du projet, un collectif, les Jarvillois en détresse, s'est aussitôt constitué. "Je me pose beaucoup de questions pour ces personnes qui vont arriver", explique Rocco, porte-parole du collectif. Selon lui, il y a beaucoup d’inquiétude. "On se pose des questions. Comment un projet comme celui-là peut aboutir d’une manière positive quand on connaît le quartier de la Californie qui reste déjà un quartier précaire".

Le collectif indique que "selon l'INSEE, le taux de pauvreté à Jarville est nettement supérieur à la moyenne nationale". Une pétition est en ligne. "Nous sommes dans un quartier prioritaire de la ville où il y a beaucoup de difficultés pour reclasser les personnes sans emploi. Où il y a des difficultés au niveau des écoles, où il n’y a pas de mission locale. Ce projet est important. Il faut le faire. Il faut être solidaire. Mais le choix de Jarville-la-Malgrange, le quartier de la Californie, est-il le bon choix ?", ajoute Rocco, lundi 27 novembre 2023. 

De son côté, le maire de Jarville-la-Malgrange Vincent Matheron rappelle que "c’est une décision imposée par l’État. Néanmoins, comme je l’ai évoqué aux riverains et aux services de l’État, je souhaite qu’on puisse garantir les conditions du bien vivre ensemble à la fois pour les riverains et pour les personnes qui seront accueillies".

Et il ajoute :  "La préfecture a signé un arrêté de réquisition du terrain qui appartient à la métropole du Grand Nancy pour cette implantation de dispositif. Ainsi, concrètement, c'est l’État avec l’association l'ARS qui veille au bon fonctionnement du dispositif". 

Pour l'heure, l'association "les Jarvillois en détresse" espère peser de tout son poids pour faire reculer le projet. Elle multiplie les actions comme des banderoles sur le terrain, des tracts, et encore une pétition en ligne. 

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