La DNCG, le gendarme financier du foot français, a décidé de rétrograder administrativement l'ASNL en National 3 pour la prochaine saison. Un scénario cauchemardesque pour les supporters et le club qui va faire appel de cette décision.
C'est un coup de tonnerre qui précipite le club au chardon en National 3. Ce mardi 27 juin, La DNCG n'a pas été convaincue par les arguments des dirigeants de l'ASNL qui devaient présenter leur budget pour la saison prochaine en National 2. Le gendarme financier du foot français a donc décidé de rétrograder Nancy en 5ème division, un cauchemar pour les supporters du club.
Aucun des propriétaires n’était présent à Paris pour ce rendez-vous crucial, alors qu'ils avaient demandé un report de leur audition pour pouvoir être présents physiquement. Le président du club, Sébastien Janodet, n'avait pas de garanties économiques à présenter. L'audition du jour était pourtant déterminante pour espérer ensuite un repêchage en National.
C'est triste à dire, mais l’ASNL n’est aujourd'hui plus un club de foot professionnel même si ses dirigeants annoncent qu'ils vont faire appel et qu'une nouvelle audition aura lieu dans quelques jours. Dans un communiqué, les actionnaires renouvellent leur engagement à financer le club : "L'AS Nancy-Lorraine doit perdurer pour tout ce que le club représente dans l’histoire du football français, pour ses salariés, ses partenaires, la Métropole du Grand Nancy et tous ses supporters".
Si toutefois aucune garantie n'était apportée d'ici ce nouveau rendez-vous et que la décision de la DNCG était confirmée, le club irait tout droit au dépôt de bilan, ce qui pourrait entraîner la suppression d'une centaine d’emplois.
Un coup de massue pour les supporters
À l'annonce du résultat vers 17 heures, les supporters du club n'ont pas manqué de réagir sur les réseaux sociaux avec colère, tristesse ou ironie :
Des questions autour des actionnaires
L’actionnaire principal Krishen Sud n'était pas présent lors de cette réunion, un mauvais signe pour Hervé Féron, vice-président du Grand Nancy en charge des sports, qui suit de près le dossier de l'Asnl : "c'est inquiétant car c'est l'actionnaire qui avait demandé ce report de date et à ce jour je n'ai pas d'explications sur cette absence. En tout cas cette décision c'est un énorme gâchis pour le club".
On va dire à l'actionnaire : si vous faites appel il faut mettre l'argent sur la table
Hervé Féron, vice-président du Grand Nancy en charge des sports
Même son de cloche du côté de François Werner, premier vice-président du Grand Nancy et grand défenseur de l'ASNL : "je suis assez désespéré oui mais étonné non, ça fait un moment que j'alerte sur l'absence de fiabilité des actionnaires. Il faut arrêter de croire que trois actionnaires peu présents peuvent reconstruire un club comme Nancy à l'autre bout du monde. Nous sommes devenus un club local seul le local peut sauver l'Asnl".
Pour l'heure, un rendez-vous pourrait avoir lieu entre l'actionnaire, Hervé Féron et Mathieu Klein maire de Nancy : "On va avoir un discours plus incisif, cette fois c'est à prendre ou à laisser. On va dire à l'actionnaire si vous faites appel il faut mettre l'argent sur la table" assène le maire de Tomblaine.
La réaction de Jacques Rousselot, emblématique président du club nancéien, est évidemment attendue. Contacté par la rédaction de France 3 Lorraine il affirme être évidemment très attristé par cette situation. Une tristesse qu'il partage avec tous les amoureux du club ce soir.