La base aérienne Nancy-Ochey attaquée : l'armée teste ses systèmes de défense sol-air dans un exercice grandeur-nature à partir du mercredi 20 novembre 2024 et pendant trois jours. La manœuvre réunie cent-dix personnels dans le cadre d'un scénario de conflit de haute intensité.
Un exercice de défense d'ampleur se déroule à partir du mercredi 20 novembre 2024 et pour trois jours sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle). Il regroupe les quatre bases de défense sol-air du territoire national. Scénario choisi : une base aérienne française voisine est attaquée par différents types d'aéronefs. Celle de Nancy-Ochey est mobilisée pour redéployer les personnels et leurs avions.
Pour que cette manœuvre puisse être effectuée sans risque, il est important de protéger l'espace aérien et de coordonner les moyens de défense sol-air, explique le général Pierre Gaudillière.
Il commande la brigade aérienne de l’aviation de chasse. Il est aussi le gouverneur militaire de Nancy : "nous devons être en capacité de remplir n’importe quelle mission à l'instant T. Il est donc indispensable d'entrainer les personnels afin qu'ils soient à leur meilleur niveau. Cette manœuvre permet de créer un pool commun d’instruction. Il s’agit de s’entrainer ensemble, faire en sorte que les procédures soient partagées par tout le monde".
Répondre à tous les types de menaces
Cent-dix personnels de la défense sol-air sont engagés au cours de cette manœuvre. Systèmes Mamba, Crotale et anti-drone, toute la gamme des armes sol-air est déployée afin de répondre à tous les types d'attaques venus des airs, explique le lieutenant-colonel Lionel, le directeur exercice GBADEX : "cet exercice met en œuvre différents systèmes d’armes. On peut traiter toutes les menaces, depuis les minidrones, jusqu’aux missiles de croisière."
Que ce soit un missile ou un aéronef hostile détecté à longue, moyenne ou courte distance, il existe une réponse pour les neutraliser. Au cœur du système se trouve le CM3D, le Centre de Management de la Défense dans la 3ᵉ dimension. Il coordonne l'ensemble des systèmes d'armes sol-air et des radars dernière génération. Le commandant Jacques est le chef conduite du poste mobile CM3D : "en liaison directe avec le commandement, c'est lui qui doit déterminer qui est ami ou qui est ennemi et quel système engager."
Les bases de défense sol-air ont été mobilisées pour sécuriser le ciel de Paris pendant les Jeux olympiques. Aujourd'hui, les opérateurs s'entrainent dans le cadre de conflits de haute intensité.