Une récente enquête menée par Mediapart révèle des pratiques controversées de la ministre Carole Grandjean, originaire de Nancy en Meurthe-et-Moselle. Les chauffeurs de la ministre auraient été mobilisés pour des tâches relevant de sa vie privée.
La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, originaire de Nancy en Meurthe-et-Moselle, aurait-elle utilisé ses chauffeurs pour des missions relevant de sa vie privée ? C’est ce que croit savoir Mediapart, qui publie une enquête en date du 13 décembre, relevant plusieurs faits.
"D’après le témoignage remonté par son administration, un chauffeur a, par exemple, été mobilisé pour transporter les parents de la ministre lors de visites de musées à Paris, pour accompagner son fils à un rendez-vous chez l’ophtalmologue ou lui servir son goûter. Un autre déclare avoir été appelé pour aller chercher sa fille à la sortie d’un cours de théâtre, en actionnant son gyrophare (sans présence de la ministre dans le véhicule, mais à la demande de son officier de sécurité)."
Le média en ligne ajoute que la ministre a répondu par écrit : "auprès de Mediapart, Carole Grandjean fait par ailleurs état d’un "contexte particulier entre [son] cabinet et la gestion des chauffeurs". "En effet, à [sa] demande", précise-t-elle, son cabinet a "dû [se] séparer de deux chauffeurs à la suite d’incidents graves, commis par eux dans le cadre de leurs contrats de travail".
Des "incidents" qu’elle ne "souhaite pas commenter plus avant pour ne pas leur porter préjudice". "Dans le même temps, nous avons connu avec un troisième chauffeur une absence prolongée", explique-t-elle encore, estimant que "ces faits ont désorganisé le service . Désormais, les choses sont revenues à la normale".
De nombreux déplacements à Nancy
Carole Grandjean avait également fait l'objet de critiques en septembre 2023 par le syndicat policier Unité SGP pour ses nombreux déplacements à Nancy. Dans un communiqué sur son compte Facebook, le syndicat pointait l’épuisement des policiers et demandait à la ministre de soutenir ses revendications pour plus d’effectifs.
Par la voix de son service communication que nous avons joint ce vendredi 15 décembre, la ministre nous indique qu’elle n’a pas d'autres commentaires à ajouter.