Les transports nancéiens vers un automne chaud

La grève du lundi 27 juin n'était qu'un coup de semonce. La direction de Transdev Nancy (délégataire du réseau STAN) soumet aujourd'hui au comité d'entreprise un projet de suppression d'une soixantaine d'emplois. Conséquence directe de la restructuration du réseau... et du déficit de l'entreprise.

Le 27 juin, c'était le passage au nouveau plan de circulation du réseau STAN. Un changement passé relativement inaperçu, car concomitant au passage aux horaires "vacances"... et au préavis de grève, assez largement suivi  (73 %) par les conducteurs de service.
Selon les syndicats, c'est à la rentrée que les usagers vont mesurer leur douleur. La refonte du réseau, demandée par le Grand Nancy, implique une réduction de 400.000 kilomètres parcourus sur les 9 millions annuels. Donc moins de bus dans les quartiers.

Certaines destinations comme Houdemont tombent à un bus par heure" Philippe Métivier (CGT).

 

Des fréquences qui risquent de décourager les usagers... justifiant, l'année suivante, une nouvelle réduction du service. Mais toujours selon la CGT, la direction est allée au-delà des préconisations du Grand Nancy, en supprimant jusqu'à 600.000 kilomètres. Et en demandant aux chauffeurs un effort de productivité accru.

Philippe Métivier, délégué CGT chez Transdev Nancy, annonce une rentrée difficile pour les usagers. ©France 3 Lorraine
L'annonce d'une soixantaine de licenciements, qui doit être confirmée ce mercredi, a donc déclenché ce premier mouvement de grève. Les syndicats veulent éviter que le plan ne passe en douce pendant l'été. Les suppressions de poste concerneraient une trentaine de conducteurs et au moins autant de non-conducteurs (administratifs, agents de maîtrise, mécanos...).

Trou

La direction de l'entreprise se retranche derrière les choix politiques du Grand Nancy. Elle met en avant le renforcement des lignes principales et le développement des offres Mobistan et Taxistan. Surtout, elle est confrontée à un trou de 4 millions d'euros. Un déficit structurel qui s'alourdit chaque année. La suppression de 60 postes (sur 850 emplois) est pour elle un mal inévitable.
Une période de négociation s'ouvre entre les partenaires sociaux. Elle s'annonce difficile, et des nouvelles journées de grève ne sont pas à exclure à la rentrée.

 

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