Le CHRU de Nancy n'est plus en mesure de payer ses charges sociales, dettes et déficits, qui s'élèvent à plusieurs centaines de millions d'Euros, a annoncé mardi 28 août le conseil de surveillance de l'hôpital.
Comme chaque année depuis 15 ans, la rentrée ne s'annonce pas sereine pour le Centre hospitalier régional universitaire de Nancy (CHRU).
L'hôpital n'est plus en mesure de payer ses charges sociales qui s'élèvent à 14 millions d'euros et l'État ne semble pas décidé à lui venir en aide.
Ses autres indicateurs financiers ne sont pas au vert non plus. Le CHRU a un trou de 290 millions d'Euros dans ses caisses.
Déjà 400 emplois supprimés
Pourtant, des efforts ont été faits pour amoindrir le déficit. Il y a quatre ans, celui-ci était de 40 millions d'Euros. En 2017, il avait été réduit à 18 millions d'euros. Près de 400 postes et 284 lits ont également été supprimés du CHRU.
La durée moyenne des séjours a été réduite de "1,08 jours à 0,97 jours", explique Christophe Lannelongue, le directeur général de l'Agence régionale de santé.
Des restrictions sur l'humain qui ne semblent pas avoir de réelles répercutions au niveau financier.
L'hôpital supporte également une dette de 400 millions d'Euros, sans les intérêts.
L'hôpital a besoin d'argent... pour faire des économies
En parallèle de ses dettes et de son déficit, le CHRU a besoin de 380 millions d'euros, ou plutôt "519 millions", affirme Christophe Lannelongue, pour poursuivre sa rénovation.
Historiquement à Nancy, les services hospitaliers se sont au fil du temps éparpillés dans la ville. Le but de la rénovation est de centraliser le tout à Brabois, pour, au final, réduire les coûts et réaliser des économies.
Sauf que pour le moment, l'État malgré son engagement, refuse de prêter cet argent au CHRU.
Plus d'info dans le journal de France Bleu, diffusé mercredi 29 juillet 2018.