Un étudiant lorrain de 23 ans, réalise son rêve d’enfance en intégrant la NASA pour un stage de 7 mois dans le prestigieux Jet Propulsion Laboratory.
À seulement 23 ans, le rêve d’Axel Coulon, originaire de Meurthe-et-Moselle, vient de se réaliser. Depuis début mai, il a intégré la NASA et son excellent laboratoire, le JPL (Jet Propulsion Laboratory) en Californie pour un stage de sept mois.
Il partage avec nous ses premières impressions : "C’est la première fois que je vais à Los Angeles. C’est une grande ville." Mais ce n'est pas tant l'immensité de la cité des anges qui l'a frappé, mais plutôt le site de la NASA : "On travaille au milieu des montagnes et des palmiers, avec un climat idéal. On ressent l'histoire de toutes les missions spatiales lancées depuis le centre."
Axel travaille sur le projet "Mars Science Helicopter" (MSH), qui succède à Ingenuity, et s'occupera de la détection de sites d'atterrissage sur Mars. "Je vais travailler sur le projet qui permettra d'explorer la planète Mars sur plusieurs centaines de kilomètres et notamment l'inspection de montagnes, côté pentu.
Cela pourrait éclaircir quelques mystères que l'on n'a encore pas résolus sur Mars, par exemple pourquoi l'hémisphère nord est bien plus plat et moins élevé que l'hémisphère sud, qui est caractérisé par des montagnes couvertes de nombreux cratères."
Un parcours scientifique international
Axel a grandi à Montauville, près de Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle. C’est là qu’il a commencé à découvrir la science, d’abord au Collège Van Gogh. Après un bac scientifique obtenu avec une mention bien, il s'est orienté vers Polytech Nancy. Il y a découvert l’informatique et la robotique. Son parcours l'a, ensuite, mené à Montréal pour un semestre d'échange, puis à Cologne pour un stage à l'Agence spatiale européenne (ESA). "Les cours que j’ai suivis au Canada étaient justement consacrés à l’aérospatiale et au langage de programmation pour les systèmes embarqués. Grâce à cela, l’agence spatiale européenne a été intéressée par mon profil."
Il a pu croiser des astronautes comme Luca Parmitano, Thomas Pesquet, Matthias Maurer, et a affirmé sa passion pour la robotique spatiale. "J’avais des étoiles plein les yeux. J’ai compris à ce moment-là que c’était là que je voulais être, dans le spatial."
Soutenu par la Lorraine et le Grand Est
Sa région d'origine a joué un rôle clé dans son parcours, notamment grâce à la bourse Orion de l'Université de Lorraine qui lui a permis de faire de la recherche au CNRS à Georges Tech à Metz. Axel Coulon a également bénéficié du soutien de la région Grand Est pour financer les frais de scolarité d’une école réputée de Toulouse, l'institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Isae-supaero). Il a intégré le master spécialisé "TAS Astro". "Depuis cette année, je suis donc dans ce Master. Je me suis senti soutenu par la région, comme je l’ai été aussi par l’université de Lorraine. Et c’est aussi le message que je souhaitais faire passer."
En arrivant à Toulouse, il a vu que certains anciens diplômés avaient fait leur stage à la NASA. "Je me suis dit, finalement, c'est peut-être possible. J’ai postulé. Le processus administratif américain a été assez long. Mais j’ai obtenu un stage en robotique aérienne pour travailler sur le prototype d’un nouveau Mars hélicoptère, dans le cadre de la mission MSH Mars science hélicoptère. Je suis tellement heureux de pouvoir travailler sur un projet comme celui-là."
Vers un avenir européen dans l'exploration spatiale
Axel envisage son avenir en Europe, idéalement à la tête d'un projet d'exploration spatiale. "Je rêve d’être responsable d’un projet d’exploration spatiale dans une agence européenne comme l’ESA ou française comme le CNES. Enfant, j’ai toujours été plus ou moins dans la lune. J’aimais bien regarder les étoiles. J’ai toujours eu un peu l’âme d'un explorateur. Je voulais découvrir des endroits où peu de gens peuvent aller, Mars, par exemple. À l’époque, j'étais loin d’imaginer que ce serait accessible."
En dehors de la science, Axel est très sportif. Il pratique la plongée et la randonnée, après avoir consacré plusieurs années au tennis et au football.
Son rêve est en train de devenir réalité. Il a souhaité partager son histoire pour que d’autres jeunes comme lui s’autorisent à penser qu’ils peuvent le faire. "Ils peuvent réaliser leur rêve."