Une délibération du conseil municipal, votée en 2022, avait autorisé le déménagement du monument aux morts de la petite commune de Vézelise (Meurthe-et-Moselle). Mais en attendant, les habitants se mobilisent dans un collectif. Ils s’opposent à la décision votée par la mairie.
À Vézelise, à quelques kilomètres de Nancy en Meurthe-et-Moselle, le monument aux morts a été inauguré en 1924. Il y a cent ans. Vendredi 9 février 2024, il est encore et toujours l'objet de toutes les discordes.
"Mobilisation générale pour sauver le monument aux morts de Vézelise". Sur son site internet, un collectif partage sa réaction d’indignation. Jérôme Clément, membre du collectif raconte à France 3 Lorraine. "Il a été enlevé pour faire les travaux d’assainissement dans la ville. On nous dit qu’il sera remis ailleurs. Le collectif constitué veut qu’il reste ici. La population a voté une nouvelle fois en 2023, en demandant qu’il soit remis ici à cet endroit-là".
Le conseil municipal a proposé de créer un parc du souvenir. Ça sera peut-être un meilleur endroit où l’installer maintenant.
Stéphane Colin, maire de Vézelise
En attendant, où est passé le lieu de mémoire ? Voici la question que se posent les habitants de la petite commune. Et finalement, il ne faut pas chercher bien loin. Il est dans les locaux des services techniques de la ville.
Le maire de la commune, Stéphane Colin, explique : "On respecte le monument en essayant de le mettre dans un parc où il sera mieux mis en valeur. Nous avons des travaux d’assainissement pour les réseaux d’eau et de gaz. Le conseil municipal a proposé de créer un parc du souvenir. Ça sera peut-être un meilleur endroit où l’installer maintenant".
C'est une originalité de la commune, il y a deux monuments aux morts. Le monument rend hommage à la fois aux soldats enterrés à Vézelise en 1813 et aux soldats du canton mort pendant la guerre de 1870. Le second monument aux morts est devant la mairie de la commune.
En 2019, il y a cinq ans, le monument aux morts du 1ᵉʳ Empire de Vézelise avait été vandalisé. Un homme avait été placé en garde à vue.