Avec la hausse des prix de l'électricité, les projets photovoltaïques des particuliers sont en nette augmentation. Le cadastre solaire permet d'évaluer le taux d'ensoleillement de sa toiture. Exemple à la métropole du Grand Nancy pour une simulation de son projet, de l'investissement aux économies réalisées directement sur sa facture.
Comment réduire une facture d'électricité qui ne cesse d'augmenter, voilà un problème auquel tout le monde cherche une solution. Installer des panneaux solaires sur sa toiture et autoconsommer l'électricité produite peut être une option, à condition d'être propriétaire et de pouvoir financer le projet. Ces conditions réunies, encore faut-il trouver des informations fiables et objectives. Pour cela, il existe le cadastre solaire, un outil qui intègre des données topographiques et météorologiques pour calculer le potentiel solaire de votre toiture.
La métropole du Grand Nancy vient justement de mettre à jour les données de son cadastre solaire pour des calculs plus précis même s'ils restent estimatifs.
Comment ça marche ?
Pour utiliser le cadastre solaire, il suffit d'entrer votre adresse, et de vous laisser guider. Êtes-vous un particulier ou une entreprise, souhaitez-vous chauffer l'eau ou produire de l'électricité, vendre ou autoconsommer, autant de questions qui vous seront posées.
Exemple avec le bâtiment de France 3 Lorraine situé à Vandœuvre-lès-Nancy. D'après le cadastre solaire, la répartition du potentiel solaire de la toiture est la suivante :
- 116 m2 excellent
- 1283 m2 bon
- 647 m2 passable
Vous pouvez ensuite simuler le nombre de m² de panneaux solaires installés. Si l'entreprise décidait de se lancer dans une installation de 80 m², l'investissement serait par exemple de 28 712 euros, l'économie de 5 280 euros par an et le temps de retour six ans, avis à bon entendeur !
Ces données restent estimatives, charge à l'intéressé de s'adresser ensuite à l'Alec pour l'accompagnement et les aides de l'État avant de trouver un installateur agréé. Attention aux escroqueries légions dans ce secteur. Pour cela, vérifiez le sérieux de l'entreprise qui doit réaliser une étude technique préalable pour obtenir des données fiables et renseignez-vous sur les projets déjà réalisés.
Plusieurs aides existent : MaPrimeRenov', la prime à l'autoconsommation et les aides locales, exemple avec la région Grand Est qui finance les projets photovoltaïques des collectivités et des entreprises mais pas des particuliers.
Plusieurs collectivités proposent leur cadastre solaire, c'est le cas de Terres de Lorraine, du bassin de Pont-à-Mousson ou encore du bassin de Pompey, renseignez-vous en fonction de votre localité.
Des panneaux à l'est et à l'ouest
Fini le temps où tous les panneaux solaires devaient être installés exclusivement au sud pour que son installation photovoltaïque soit viable. Un projet pertinent en cas de revente totale sur le réseau mais qui se réfléchit autrement aujourd'hui en cas d'autoconsommation. Ce sont en effet vos habitudes de vie qui peuvent déterminer de l'emplacement des panneaux, si vous avez un toit à quatre pans par exemple. Vous pouvez ainsi avoir des panneaux au sud si votre orientation le permet mais aussi à l'est ou à l'ouest, le nord restant inintéressant. Pour l'est, le pic de production se situera le matin et pour l'ouest le soir. Dans tous les cas, il faut éviter de faire une installation sur des toits trop pentus.
Aujourd'hui, le résidentiel représente 55 % du parc photovoltaïque en France avec 460 000 installations de moins de 36 kWc (Kilowatt-crête, l'unité de mesure pour les panneaux solaires). Le nombre de ces installations a augmenté de 83 % en 2023.
L'objectif fixé par l'État est de produire 33 % de son électricité en énergie renouvelable d'ici 2030.