Patrimoine : ce créateur invente un étonnant voyage en 3D pour découvrir la place Stanislas au 18ᵉ siècle

C'est un prodigieux voyage dans le passé que propose cet architecte, une visite en immersion de la place Royale, future place Stanislas au 18ᵉ siècle. Cette réalisation en 3D nous ramène cinq siècles en arrière, pour une découverte de la place de Nancy, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

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Maxime Santiago, architecte et créateur nancéien, propose une visite immersive de la place Stanislas de Nancy (Meurthe-et-Moselle) au 18ᵉ siècle. D'abord nommée place Royale en l'honneur de Louis XV, le gendre du roi de Pologne et duc de Lorraine, la place prendra le nom définitif de Stanislas en 1831.

Cette fois, c'est l'ensemble des places de la Carrière, d'Alliance et Stanislas qui a mobilisé ses talents. Cette commande de la ville de Nancy et du musée lorrain a demandé un énorme travail préparatoire de documentation : " il faut étudier l'histoire du lieu pour en comprendre sa forme, sa composition. Il faut redessiner tous les détails que ce soit le sol, la volumétrie globale des édifices avec ces éléments principaux que sont les menuiseries, les piliers, les balustrades. Ensuite, je vais rentrer dans les détails comme les sculptures du roi, les pots à feu, les grilles qui m'ont demandé beaucoup de temps".

Maxime Santiago se base sur les documents historiques. À cette étude scientifique réalisée en amont, succède la phase de création à proprement parler : "ce qui va être interprété par le créateur, ce sont les ambiances. Si c'est le petit matin par exemple, avec la rosée, des feuilles mortes par terre et des flaques d'eau pour apporter une dimension réaliste".

Un projet n'est jamais terminé, il est toujours abandonné.

Maxime Santiago, artiste, créateur 3D

Le créateur s'est aussi heurté à des difficultés d'interprétation. Les archives cadastrales et les plans de Nancy datent du 18ᵉ siècle et ont été réalisés avec des techniques qui sont propres à l'époque. Les conditions d'archivage ont aussi parfois modifié, voire altéré, certains documents. Le résultat final est toutefois à la hauteur de cet énorme travail de reconstitution historique. Un travail qu'il faut savoir arrêter : "en tant que créateur, je suis sensible aux ambiances et je me dis peut-être que j'aurais pu les travailler autrement. C'est pour ça qu'un projet n'est jamais terminé, il est toujours abandonné !".

Âgé de 35 ans, le spécialiste de la modélisation 3D n'en est pas à son coup d'essai. Il a collaboré en 2013 à la reconstitution de Nancy à la Renaissance, modélisé la foire internationale de Nancy de 1909, ainsi que la cathédrale de Toul à l'occasion de son 800ᵉ anniversaire.

Article initialement publié le 27 février 2024

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