Le campus franco-de Nancy bloqué aujourd'hui par une cinquantaine de ses étudiants. Ils redoutent que le débat de l'entre deux tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne se limite qu'à l'immigration, la sécurité et le pouvoir d’achat. Loin de leurs préoccupations autour de la place des jeunes, du climat et de la justice sociale.
Une cinquantaine d'étudiants de Science Po Nancy ont bloqué leur établissement ce mercredi 13 avril 2022. " Les candidats qualifiés au second tour de l’élection présidentielle mettent en danger notre avenir" peut-on lire dans un communiqué des grévistes, relayé sur Twitter, "Emmanuel Macron et Marine Le Pen négligent nos préoccupations sociales, écologiques, féministes et anti-racistes. Nous ne pouvons et ne voulons pas subir cinq nouvelles années de libéralisme débridée ou de nationalisme autoritaire. Pourtant, c’est aujourd’hui entre ces deux options que nous devons choisir."
"Je leur ai dit qu'ils pouvaient être déçu des résultats et considérer que les préoccupations de la jeunesse n'étaient pas prises en compte" a déclaré François Laval, le directeur du campus de Nancy, "ils ont voulu être sur la voie publique pour être vu, ils ont tenu une grosse demi-journée. Je leur ai dit que c'était dommageable pour celles et ceux qui voulaient suivre les cours.
ils veulent simplement que leurs préoccupations ne soient pas oubliées durant le débat de l'entre deux tours
François Laval, directeur Sciences Po Nancy
C'est un mouvement qui ne concerne pas seulement Nancy car il se met en place au niveau national. Les partisans de Jean-Luc Mélenchon mais aussi des étudiants fortement impliqués dans les Marches du climat sont mobilisés. Ce n'est pas un mouvement contre Sciences Po ou le vote de dimanche, ils veulent simplement que leurs préoccupations ne soient pas oubliées durant le débat de l'entre deux tours."
Des cours à distance ont été mis en place pour la journée par les équipes de Sciences Po Nancy.
Les cours reprendront ce jeudi 14 avril 2022. "Il y aura peut-être une AG mais les étudiants ne bloqueront plus" déclare François Laval.
A Paris, à l'université de La Sorbonne, environ 500 étudiants, selon les organisateurs, se sont réunis à l'intérieur d'un amphithéâtre pour une Assemblée générale antifasciste. L'UNEF appelle à "faire barrage à l'extrême-droite" mais "n'oublie pas le quinquennat antisocial de Macron".