Réforme des retraites: à Nancy, la manifestation se termine en affrontements avec la police

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Place Stanislas à Nancy. L'ambiance festive de la manifestation contre les retraites s'achève dans les gaz lacrymogènes
Des manifestants contre la réforme des retraites affrontent les forces de l'ordre sur la place Stanislas à Nancy en fin de défilé. ©Eric Molodtzoff/ France3 Lorraine

15 000 personnes défilent à Nancy contre la réforme des retraites. L'ambiance festive de la manifestation s'achève en affrontements avec la police sur la place Stanislas noyée dans les gaz lacrymogènes.

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Fin de manifestation contre la réforme des retraites à Nancy (Meurthe-et-Moselle) jeudi 23 mars 2023. 15 000 personnes convergent vers la place Stanislas. Le climat est festif. Contrairement aux manifestations précédentes, personne n'a envie de quitter les lieux. On sent une envie collective de prolonger le plaisir d'être ensemble. La sono de la CGT et son DJ transforme la place en vaste piste de danse.

Un groupe de manifestants, peu nombreux mais décidés à aller au contact s'approche de la mairie en invectivant les forces de l'ordre qui en garden l'entrée. Le face à face est tendu. Un jet de canette sur les policiers déclenche un tir nourri de gaz lacrymogène.

C'est l'asphyxie générale. La foule est tellement nombreuse qu'échapper au brouillard compact et irritant est difficile. Le reflux se fait dans les larmes et les halètements. La colère est palpable. L'arrosage gazeux massif tend un peu plus l'atmosphère. Une partie des manifestants s'éloigne en remontant la rue Stanislas, une partie reflue derrière l'arc Héré. C'est de cet endroit que part un nouveau groupe de personnes décidées à affronter les forces de l'ordre qui se sont repliées vers la préfecture.

La réponse ne se fait pas attendre, les policiers chargent, les "saute-dessus" (policiers rompus aux arrestations ciblées dans la foule) neutralisent et embarquent ceux qui n'ont pas eu le temps de prendre la fuite. La place présente un visage fantomatique. Elle est vide et la statue de Stanislas noyée dans un brouillard irritant, impassible, pointe toujours son doigt vers la Vieille-ville. 

Le jeu du chat et de la souris entre manifestants ultras et forces de l'ordre va se poursuivre dans le centre-ville jusqu'à la tombée de la nuit.

Seuls quelques feux de poubelles finissent de se consumer rue Saint-Jean et rue Saint-Dizier. La police a procédé à cinq arrestations.

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