Le premier Ministre et le ministre de l'Education viennent en opération "déminage" ce vendredi 13 à 18h30 au lycée Georges de La Tour à Nancy, face à des enseignants très inquiets pour leurs retraites. Bataille de communication sur les vraies conséquences de la réforme.
C'est un des points des plus chauds de la réforme : les conséquences sur la retraite des enseignants. Syndicats contre gouvernement, de part et d'autre on s'accuse "d'enfumage" ou de "fake news".
Le Premier Ministre a dévoilé ce mercredi le détail de la réforme. Il a confirmé l'essentiel : mise en place d'un nouveau système universel à points et fin des régimes spéciaux. Il a précisé le calendrier : application repoussée à la génération 1975 ; ainsi qu'un âge pivot fixé à 64 ans, à partir de 2027.
Mais ces annonces n'ont pas dissipé les inquiétudes chez les enseignants. Beaucoup sont convaincus d'y perdre beaucoup plus que les contreparties (salaires, temps de travail) promises par leur ministre Jean-Michel Blanquer.
Voilà pourquoi les deux hommes viennent ce vendredi 13 décembre à 18h30 au lycée Georges de La Tour de Nancy pour une opération de communication ciblée tout spécialement sur le corps enseignant. Ils se rendront dans un lycée de l'agglomération nancéienne pour échanger avec des enseignants lorrains triés sur le volet.
Les syndicalistes que nous avons rencontrés ne sont pas opposés au dialogue... à condition d'être entendus. Jean-Michel Blanquer a beau promettre "qu'aucun enseignant ne verra baisser sa pension de retraite", ils n'y croient pas.
"On est prêts à la confrontation" résume Etienne Masson, professeur au lycée Majorelle (Toul) et membre du SNES-FSU.
"Et si on est pas conviés à l'intérieur de la réunion, on sera à l'extérieur".