Des pelouses labourées, des milliers de bulbes engloutis... Les onze sangliers qui ont pénétré, lundi 12 décembre, dans le Jardin Botanique Jean-Marie-Pelt, ont provoqué d'importants dégâts. Les animaux sauvages pourraient être encore dans le parc. Mais impossible de les abattre.
Drôle de surprise pour deux employés du Jardin Botanique du Grand Nancy ce lundi matin. En pénétrant dans le parc vers 6h30, ils se sont retrouvés nez à groin avec onze sangliers, en train de faire un festin dans une pelouse.
Les cochons sauvages (1 mâle, 2 laies et 8 jeunes) ont complètement retourné une plate-bande de 300 m², où venaient d'être plantés 6 à 7000 bulbes de crocus, de narcisses et de jonquilles. Les dégats sont impressionnants.
Effrayés les animaux se sont carapatés dans le parc de 35 hectares. Ils ont été aperçus à 3 reprises au cours de la journée. Le jardin botanique a été fermé au public par mesure de sécurité.
Frédéric Pautz, directeur du Jardin Botanique Jean-Marie PeltNous avons planté 20
0 000 bulbes ces dernières semaines et on a peur de se faire labourer l'ensemble du parc.
Philippe Kierren, le lieutenant de louveterie de la Métropole du Grand Nancy, a été appelé à la rescousse. Mais pas question pour lui d'abattre ces visiteurs indésirables, qui viennnent probablement du plateau de Haye.
La proximité de zones d'habitation et d'axes de circulation très fréquentés rend l'opération trop dangereuse.
Ce mardi 13 décembre, une cage-piège a été installée dans le parc pour tenter de capturer les sangliers.
Les bêtes n'ont plus été aperçues depuis hier après-midi. Peut-être sont-elles ressorties d'elles-mêmes, par le passage qu'elles avaient emprunté la veille.
Le Jardin Botanique a en tout cas rouvert ses portes.