L’écologie sonore, c'est le thème de la semaine du son de l’Unesco qui se déroule partout en France depuis le 15 janvier et jusqu’au 28 janvier 2024.
L’écologie sonore, c'est le thème de la 21ᵉ édition de la semaine du son de l’Unesco qui se déroule partout en France jusqu’au 28 janvier 2024. L’occasion de mieux comprendre ce concept.
L’écologie sonore, c'est considérer ce que le son représente dans notre rapport à la nature. Comme nous, beaucoup d’animaux utilisent des sons pour communiquer. Mais il arrive que les sons produits par les humains perturbent ceux d’autres espèces.
Il arrive aussi que les machines inventées par les humains saturent l’espace sonore urbain. La proximité d’un aéroport en général est souvent une cause importante de ces nuisances comme le montre cette carte de France.
Deux approches de l’écologie sonore
Il existe deux approches de l’écologie sonore, l’une quantitative, l’autre qualitative. La première se concentre sur la réduction des nuisances sonores. La seconde vise à favoriser la notion d’écoute au sens large. On la retrouve dans certains projets urbains.
"L’écologie sonore est née avec la montée en puissance de la conscience écologique qui s’opère au tournant des années soixante et soixante-dix. D’abord issues du milieu musical, les recherches théoriques menées dans ce champ ont mobilisé par la suite d’autres professionnels dans une perspective multidisciplinaire", nous indique ce document.
En France, la question de l’écologie sonore conduit à la fondation, en 1979, du LAMU (Laboratoire d’acoustique et musique urbaine) à Paris, tandis que le CRESSON (centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain) voit le jour la même année à Grenoble.
Écologie et art sonore
À la lecture du document, on comprend pourquoi le concept d'écologie sonore est né chez des artistes. "Bien que l’écologie sonore puise l’essentiel de son origine dans la musique, avec les recherches des compositeurs Pierre Mariétan ou Raymond Murray Schafer, sur l’importance des sons dans la vie de tous les jours ; sa compréhension s’appuie sur la prise en compte de l’ensemble des arts. Ainsi ont émergé, dans les champs de la composition musicale et des arts plastiques, les questions du contexte, des environnements, des milieux face aux œuvres et aux corps."
La semaine du son de L’Unesco
La semaine du son de l’Unesco propose différentes expériences. En consultant le programme, on peut découvrir, dans le Grand Est, six propositions. Pour la Lorraine, le samedi 20 janvier, une flânerie, au fil des sons et des sens, est proposée au château de Madame de Graffigny. Un lieu qui sera aussi le théâtre de plusieurs conférences dans la journée. Dans le reste de la région Grand Est, on peut noter plusieurs manifestations en Alsace, dont "une déambulation sonore forestière" et en Champagne-Ardenne, "une promenade sonore au cœur du vignoble".
La semaine du son, ce sont des dizaines d'animations gratuites en France. L’expérience du sonore de la nature, elle, est un long chemin. On peut y consacrer une vie entière, comme le fait l'audio-naturaliste vosgien Marc Namblard.