Le comité de défense de l’hôpital de Toul organise un rassemblement devant l'hôpital samedi 12 février. Il demande plus de reconnaissance pour les soignants, plus de moyens pour l’hôpital public et souhaite l'annulation des fermetures temporaires de la maternité qui manque de médecins-anesthésistes.
Distribution de tracts ce matin, vendredi 11 février 2022, dans les rues de Toul (Meurthe-et-Moselle). Luc Ferretti est responsable du comité de défense de l'hôpital. Il prépare activement la journée de samedi, une mobilisation pour défendre "l’accès aux soins de toutes et tous".
Ce qui nous inquiète c’est l'avenir de l'hôpital. A Toul, comme dans tous les hôpitaux en France, il y a un manque de personnel.
Luc Ferretti, comité de défense de l'hôpital.
En effet, depuis quelques années, la maternité manque de médecins-anesthésistes, "et un médecin part à la retraite avant la fin de l'année". Ce qui oblige, de temps en temps, mais régulièrement, à un transfert des patients vers le CHRU de Nancy.
"A un moment donné, on sera quand même mis devant le fait accompli. Dans la même lignée, il va aussi y avoir des problèmes au bloc opératoire. Ce qui est certain, comme dans tous les hôpitaux en France, c’est qu’il y a un manque de personnel".
Et il ajoute : "ce qui nous inquiète c’est l'avenir de l'hôpital. Le service des urgences a été fermé pendant tout l’été 2021. On est toujours sur le fil du rasoir. Il y a une mutualisation des moyens avec le CHU de Nancy".
L'Agence de santé du Grand Est avait annoncé une réduction de 381.000 euros dans le budget de l'hôpital. "Pour l'heure nous sommes toujours en déficit, mais les décisions sont prises par la direction à Nancy et non plus ici par le directeur. L'hôpital de Toul n'est plus autonome", explique Luc Ferretti.
Il y a deux ans, en 2020, une pétition "sauvons l’hôpital Saint-Charles de Toul" avait recueilli plus de 18.000 signatures.